Habitat antique de la moyenne montagne corrézienne

Résumé Fr

Le Programme Collectif de Recherche sur les formes de l’occupation de la moyenne montagne durant l’Antiquité, intitulé «Habitat antique de la moyenne montagne corrézienne»s’est développé depuis l’été 2018, mais le programme de recherche de l’année 2020 a été perturbé par la pandémie de Covid-19. Les réunions ont eu lieu en visioconférence et une opération a dû être reportée à l’été 2021 du fait des conditions sanitaires. L’activité du PCR est aussi alimentée par les fouilles programmées sur les sites du Champ du Palais à Bugeat et de Chatain à Faux-la-Montagne (voir notices infra en Corrèze et Creuse). Outre ces deux opérations, l’activité de terrain en 2020 a concerné une prospection géoradar aux Cars (Saint-Merd-les-Oussines / Pérols-sur-Vézère) et l’analyse palynologique, par Elodie Faure, de prélèvements réalisés dans les zones humides proches de sites antiques (Chatain, Les Cars, Les Fonts à Saint-Rémy). Le projet de recherche part du constat que, globalement, l’habitat antique de la moyenne montagne reste méconnu. Ce milieu géographique spécifique n’est pas complètement inexploré, mais il n’a pu bénéficier de l’essor récent de l’archéologie préventive, particulièrement en milieu rural. La Corrèze apparaît comme un laboratoire d’étude propice, car le corpus des occupations antiques s’est régulièrement étoffé ces dernières années du fait d’une forte activité forestière et des riches données archéologiques collectées depuis 2014. Un premier modèle d’occupation des plateaux corréziens avait été échafaudé dès la première moitié du XXe siècle par un érudit local, Marius Vazeilles, qui s’était intensément consacré aux occupations antiques du Nord de la Corrèze. La confrontation des données récentes et anciennes permettra de vérifier les hypothèses proposées dans le cadre de ce modèle (forte présence anthropique et pression démographique/agricole importantes sur les plateaux corréziens) et de tenter d’élaborer, in fine, un modèle général d’implantation et de fréquence d’occupation des plateaux corréziens pour l’Antiquité. Cela nécessite un croisement des données acquises concernant l’Antiquité, à l’échelle interrégionale, autour des réseaux viaires, des occupations, de leurs formes et de leurs implantations, des échanges, des techniques, etc. Rappelons que des travaux universitaires, dont une thèse consacrée à la céramique antique dans le sud de la cité des Lémovices (Université Clermont Auvergne, CHEC, V. Serrat) apportent leur lot de nouvelles données et ces multiples travaux de recherches de terrain et universitaires ont, en peu de temps, abouti à renouveler largement les données liées au milieu spécifique de la moyenne montagne limousine pour l’Antiquité.Outre des portes ouvertes sur les fouilles et des conférences, l’équipe du PCR a participé, à partir du printemps 2019, à la réflexion sur un projet d’exposition sur la présence romaine en Corrèze, initié par le Musée de Meymac, revu en septembre 2020 au profit d’une exposition consacrée à l’archéologie antique en Haute Corrèze et aux méthodes ayant permis des avancées de la connaissance sur ce territoire (exposition « Archéologuez-vous ! » au musée Marius Vazeilles de Meymac). L’équipe du PCR est intervenue à la fois dans la réalisation de la partie de l’exposition consacrée aux méthodes de l’archéologie et dans la mise en place des vitrines thématiques et de sites.