12 décembre 2022
HALSHS : archive ouverte en Sciences de l’Homme et de la Société - notices sans texte intégral
Mathias Couturier et al., « L’office du juge dans le contrôle des soins psychiatriques sans consentement : d’un juge relais à un juge prescripteur ? », HALSHS : archive ouverte en Sciences de l’Homme et de la Société - notices sans texte intégral, ID : 10670/1.7ebfc7...
La loi du 5 juillet 2011 a confié au juge des libertés et de la détention (JLD) une place sensiblement plus étendue en matière de contrôle des soins psychiatriques sans consentement. Mais le législateur n’a pas fixé les modalités et les limites de son pouvoir concernant l’appréciation de l’opportunité d’une mesure de soins. La Cour de cassation, à son tour, semble avoir cantonné le JLD à un rôle assez restrictif de contrôle de la motivation et de la cohérence des documents médicaux. Ce faisant, le JLD semble privé d’un pouvoir d’appréciation qui lui est pourtant nécessaire pour l’accomplissement de son rôle de garant des libertés publiques. Ne faudrait-il alors pas réenvisager la place, les missions voire la composition de la juridiction au sein du processus décisionnel aboutissant à soigner quelqu’un sans son consentement ?