Les tics, les tiques et l’éthique des excentriques protomodernes

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17 novembre 2016

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Florent Gabaude, « Les tics, les tiques et l’éthique des excentriques protomodernes », HAL-SHS : littérature, ID : 10670/1.7f04v0


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La communication se penchera sur le statut social des figures excentriques de la première modernité telles que les campent la caricature et les poèmes gnomiques de l’aire germanique. Au-delà des manifestations concrètes, physiques, vestimentaires ou comportementales, de l’excentricité et de leurs attributs symboliques – en particulier leur entomologisation, les tiques étant aux toqués ce que les bourdons sont aux pèlerins : des compagnons de route – il s’agira d’étudier la position dans laquelle ces personnages vont être relégués dans l’espace social discipliné de l’ère de la confessionnalisation. Les excentriques sont par essence ceux qui s’écartent du juste milieu et de la juste mesure aristotélicienne, l’antithèse de la discrétion de l’homme ordinaire. Marginaux par rapport au centre normatif qu’ils transgressent, ce sont aussi des extravagants au sens premier du terme, des vagants qui courent les routes « avec des mouches dans la cervelle » à l’heure de la sédentarisation des populations urbaines, de l’« immobilisation de tous » (Daniel Roche). Le luxe tapageur et les « extravagances de la licence amoureuse » (Montaigne) sont coextensifs de l’essor du capitalisme (Werner Sombart) au point que l’excentricité en deviendra à terme la norme pratique.

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