Le Voir et le Faire : l’Art celtique comme processus de convocation des formes

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2024

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Nathalie Ginoux et al., « Le Voir et le Faire : l’Art celtique comme processus de convocation des formes », HAL SHS (Sciences de l’Homme et de la Société), ID : 10670/1.7fe226...


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Résumé En Fr

During the 5th century BC, a singular and unexpected phenomenon occurs in the history of European cultures and civilizations. It’s a real paradigm shift in the field of image production. Not only the subjects and themes represented change completely, but also the very way of representing them. A new world, made up of hybrid monsters and crossed by metamorphoses, imposes itself. Space, hitherto confined to two-dimensional surfaces, now explodes into a multiplicity of visual planes, in which strange and disturbing figures unfold, absorbing each other, devouring each other or expelling themselves from another body. This split is also an authentic ontological rupture. It reveals a world of correspondences and transformations, which is only accessible through clues and which the “viewer” is invited to decipher and interpret. It is the observer who partly constructs the image and it is the image that teaches the observer to see what it conceals. To find a comparable phenomenon, in terms of its scope and its radicalism, one must no doubt turn to the Cubism revolution of the early 20th century. It is not only a new way of seeing, or of constructing images, which is established, but it is also, quite likely, a revolution in the ways of being in the world.

Au cours du Ve siècle av. n. è., un phénomène singulier et inattendu se produit dans l’histoire des cultures et des civilisations européennes. C’est un véritable changement de paradigme dans le domaine de la production des images. Un nouveau monde, fait de monstres hybrides et traversé de métamorphoses, s’impose. L’espace, jusqu’alors cantonné à des surfaces bidimensionnelles, explose désormais en une multiplicité de plans visuels, dans lesquels se déploient des figures étranges et inquiétantes, qui s’absorbent, s’entredévorent ou bien s’expulsent d’un autre corps. Cette scission constitue une authentique rupture ontologique. Elle révèle un monde de correspondances et de transformations, qui n’est accessible que par des indices et que le « regardeur » est invité à décrypter et à interpréter. C’est l’observateur qui construit en partie l’image et c’est l’image qui apprend à l’observateur à voir ce qu’elle recèle. Pour trouver un phénomène comparable, par son ampleur et sa radicalité, il faut sans doute se tourner vers la révolution du Cubisme du début du XXe siècle. C’est effectivement une nouvelle façon de voir, ou de construire les images, qui s’instaure, mais c’est aussi, sans doute, une révolution dans les manières d’être au monde.

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