« Duplessis ne donne pas aux étrangers. » Le regard du caricaturiste Robert La Palme sur les politiques du gouvernement Duplessis en matière d’immigration, 1944-1959

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10 juin 2013

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Alexandre Turgeon, « « Duplessis ne donne pas aux étrangers. » Le regard du caricaturiste Robert La Palme sur les politiques du gouvernement Duplessis en matière d’immigration, 1944-1959 », Conserveries mémorielles, ID : 10670/1.7fv7eh


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Entre 1944 et 1959, au sein des journaux Le Canada et Le Devoir, le caricaturiste Robert La Palme livre une critique assidue à Maurice Duplessis, premier ministre de la province de Québec. Durant ces années, La Palme produit des milliers de caricatures, un véritable théâtre où s’anime la société canadienne-française, dans laquelle le caricaturiste tire à boulets rouges sur celui que l’on appelait le « cheuf », son parti, l’Union nationale, et son gouvernement, qualifié de « régime ». Ce faisant, La Palme consacre un pan important de son œuvre aux questions sensibles et délicates de l’immigration, des étrangers, de l’« autre » qui ponctuent son récit, faisant écho aux débats ayant alors cours dans le Québec d’après-guerre. Dans cet article, nous nous proposons d’analyser le regard que le caricaturiste pose sur ces questions. En nous intéressant aux débats concernant la chose sous l’ère duplessiste, nous étudierons le traitement qu’en fait l’artiste dans ses caricatures, c’est-à-dire la manière dont il amène ces enjeux dans l’espace public, plus précisément dans un contexte électoral où s’affrontent unionistes et libéraux, en recourant à un arsenal de stéréotypes, de clichés et de codes visuels. Si le caricaturiste traite fréquemment de ces enjeux pour ce qu’ils sont, soit des questions brûlantes d’actualité, La Palme, en bon polémiste, le fait d’abord et avant tout dans l’optique d’attaquer et de faire un mauvais parti à l’Union nationale et à son chef, son ennemi de toujours.

Between 1944 and 1959, in Le Canada and Le Devoir newspapers, caricaturist Robert La Palme tirelessly criticized Maurice Duplessis, Premier of the province of Québec. During these years, La Palme produced thousands of caricatures, a real theatre where the French-Canadian society came alive, in which the caricaturist drew under heavy fire the one then known as the « cheuf », his party, the National Union, and his governement, referred to as a « regime ». In doing so, La Palme devoted an important part of his works to the sensitive topic regarding immigration issues, foreigners, the « other », that all ponctuate his narrative, echoing the ongoing debates in postwar Québec. In this article, we propose to analyze the view of the caricaturist on these issues. By giving particular attention to debates concerning these matters under the Duplessis era, we will study the treatment given to these by the artist in his caricatures, that is how he brought these issues into the public space, specifically in electoral context where Unionists and Liberals alike faced each other, using an arsenal of stereotypes, clichés and visual codes. If the caricaturist frequently treated these issues for what they were, which were burning and sensitive issues, La Palme, as a good polemicist, did it first and foremost in order to attack the National Union and his chief, his old enemy.

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