Sensibilité des bandes oligoclonales dans la sclérose en plaques précoce

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2016

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F. BACHMANN, « Sensibilité des bandes oligoclonales dans la sclérose en plaques précoce », Serveur académique Lausannois, ID : 10670/1.7g1m0p


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Contexte Avec l’avènement des nouveaux traitements immunomodulateurs dont peuvent bénéficier les patients avec un syndrome clinique isolé (SCI), stade précoce de la sclérose en plaques récurrente-rémittente (SEP RR), la sélection des patients à risque de développer une SEP par la suite a pris de l’importance. Les bandes oligoclonales d’IgG (BOC), bien qu’elles aient été mises de côté par la dernière révision des critères diagnostiques de McDonald de 2010, gardent une sensibilité élevée dans la SEP. Leur utilité potentielle comme facteur pronostique à un stade précoce de la maladie est encore mal définie. Avec cette étude, nous cherchons à évaluer la prévalence précise des BOC appliquées aux critères de McDonald 2001 à 2010, encore inconnue à ce jour, et leur apport dans le diagnostic de la SEP. Méthodes Les données appartenant à 752 patients avec une SEP RR ou un SCI, âgés de 16 à 80 ans, dont 527 femmes, suivis en moyenne sur 6 (±6) ans, ont été analysées rétrospectivement. Nous les avons comparées selon le pattern des BOC, l’intervalle entre la PL et les premiers symptômes cliniques de la SEP, les critères IRM de dissémination dans l’espace (DIS) selon Barkhof et la date d’établissement du diagnostic de SEP RR selon les critères de McDonald en cours, et particulièrement selon la révision de 2010. Les données qualitatives ont été comparées à l’aide du test du chi-carré et les valeurs quantitatives à l’aide du t-student test. Nous avons également évalué le risque (OR) de développer une SEP après un SCI selon le pattern des BOC, les différentes années de diagnostic et les critères de DIS. Résultats La sensibilité des BOC s’élève à 70% lors de SCI et à 91% lors de SEP RR, et plus précisément à 73% et 92% lors de SEP RR diagnostiquées après 2010. Cette valeur reste supérieure à 85% pour les SEP RR, quel que soit l’intervalle depuis les 1ers symptômes, avec deux pics de positivité, lors de la 2ème semaine et du 2ème semestre. Excepté une disparité dans les symptômes de présentation de la maladie, nous n’avons pas pu établir de différences significatives dans l’évolution clinique de la SEP en fonction du pattern des BOC. La présence de ces dernières prédit un risque (OR) de 3.38 (2.04-2.6) à 1an, de 4.23 à 2 ans (2.65-6.73) et de 4.15 à 3 ans (2.66-6.46) de développer une SEP RR après un SCI, risque évalué à 4.37, 4.58 et 4.3 lors de l’application des critères révisés en 2010. Ces risques ne sont plus significatifs lorsque l’on prend en compte uniquement les patients avec une IRM remplissant les critères de DIS. Au contraire, ils se situent à 2.64, 3.95 et 3.72 lorsque les IRM sont négatives, ce qui est vérifié aussi lorsque le diagnostic a été établi après la révision de 2010 avec des OR de 19, 10 et 13. Conclusion Notre étude permet donc de confirmer la sensibilité élevée des BOC dans des stades précoces de la SEP selon les nouveaux critères de McDonald. L’absence de BOC ne semble pas corréler avec un stade précoce de la SEP, mais doit plutôt inciter à l’exclusion de tout autre diagnostic. Les BOC semblent utiles pour anticiper un diagnostic de SEP confirmée, principalement lorsque l’IRM de base ne remplit pas les critères de DIS.

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