La substitution pénale : De Luther à Bossuet

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2018

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Gérard Rémy, « La substitution pénale : De Luther à Bossuet », Recherches de Science Religieuse, ID : 10670/1.7g46le


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Le hasard n’est pas étranger au constat d’un recours de Luther et de Bossuet à des références scripturaires sensiblement identiques, en particulier Ga 3, 13, pour justifier et illustrer l’universalité et la variété des péchés endossés par le Christ chargé de les expier, à titre de substitut pénal. Mais alors que Luther lie cette thèse à celle de la justification par la foi et voit dans le Christ le lieu d’un combat entre son innocence victorieuse et le péché assumé, Bossuet, prédicateur, se plaît à charger le Christ des souffrances les plus atroces par lesquelles le Père se venge de nos fautes assumées par lui. Quel crédit accorder au thème de la substitution pénale ? Il appelle bien des réserves à adapter à chacun de ces deux modèles. Serait-il à ranger dans le domaine des dérives d’une certaine théologie périmée ? Le renouveau qu’il a connu, parrainé par des théologiens contemporains de renom, ne lève pas son ambiguïté : le Christ ayant agi à notre place, serions-nous dispensés de coopérer ?

Penal substitutionIt was partly by accident that scholars noticed both Luther and Bossuet referred to virtually identical scriptural passages, in particular Ga 3, 13, to justify and illustrate the universality and variety of sins taken upon Himself by Christ to expiate them, as a penal substitute. However, while Luther links this thesis to that of justification by faith and sees in Christ the locus of combat between his victorious innocence and the sin assumed, Bossuet, as preacher, enjoys attributing to Christ the most atrocious suffering through which the Father wreaks vengeance on our faults assumed by the Son. What credit may we grant to the theme of penal substitution? It calls for certain caveats to apply to both these models. Should it be put away on the shelf of deviations of a certain outdated theology? The revival it has had under the auspices of some renowned contemporary theologians hardly does away with its ambiguity: Christ having acted in our place, are we thus excused from cooperating?

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