1987
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Saïd Belguidoum et al., « Détournements et retournements des modèles urbains et architecturaux à Sétif (Algérie) », HAL-SHS : sociologie, ID : 10670/1.7iv0t2
La contribution a pour objet l'étude des rapports qui s'établissent entre l'État et les citoyens autour du projet urbain. L'État, en tant que producteur de politiques urbaines dont la nature et le contenu sont liés au projet de société dont il est l'expression. Les citoyens, c’est-à-dire les différents agents sociaux constituant les couches urbaines qui en vivant la ville ne se contentent pas de la subir mais la pratiquent et la produisent.C’est de la rencontre entre ces deux grands acteurs que prend forme la ville réelle, son tissu urbain et son cadre bâti. Cette rencontre se réalise par une réappropriation des projets étatiques par les citadins ou l'inverse, lorsque l’État tente d’encadrer les constructions spontanées. Ces pratiques se manifestent le plus souvent par une multitude de pratiques de détournement et de retournement des modèles urbains et architecturaux.Deux quartiers de la ville de Sétif, produits à des périodes différentes vont illustrer ces pratiques. Tandja, un quartier populaire auto construit, qui en 1984 au moment de nos enquêtes avait 30 ans d’existence. Bouaroua, très vite appelé Dallas par ses habitants, un lotissement pavillonnaire entièrement programmé par les pouvoirs publics et accueillant dans sa première phase près de 1000 maisons individuelles.