2021
Cairn
Baptiste Turrel et al., « Biomécanique des mini-implants : analyse des effets parasites de quatre situations cliniques et propositions de résolutions », L'Orthodontie Française, ID : 10670/1.7j0f8c
IntroductionLes effets parasites biomécaniques générés par nos traitements sont à considérer parmi les échecs des mini-implants, certes excellents moyens d'ancrage. L'objectif de cet article était d'illustrer et de commenter les effets parasites mécaniques et de proposer des solutions. Matériel et méthodeQuatre situations cliniques courantes en technique vestibulaire sont analysées, décomposées tri-dimensionnellement et solutionnées. RésultatsL'ingression incisive maxillaire en traction directe (mini-implant entre incisives latérales et canines en ancrage direct) peut entraîner une rotation disto-vestibulaire des dents d'appuis et une vestibulo-version incisive. La rétraction incisivo-canine maxillaire (mini-implant entre 5 et 6 en ancrage direct) entraîne une rotation canine voire un décalage des milieux, une rotation horaire du plan d'occlusion et une version des dents adjacentes. La distalisation molaire maxillaire en deux temps (mini-implant entre 5 et 6 avec ligature métal jusqu'à la canine) entraîne une rotation des dents adjacentes au ressort, une vestibulo-version incisive et une disto-version molaire. La protraction d'une molaire mandibulaire (mini-implant entre 3 et 4 en ancrage direct) entraîne une rotation disto-vestibulaire, un torque corono-lingual et une mésio-version de cette molaire ainsi qu'une vestibulo-version incisive et une rotation horaire du plan d'occlusion. Les plis de compensation sur les dents adjacentes, le choix de l'emplacement et du type de mini-implant, l'utilisation de potence pour se rapprocher du centre de résistance font partie des moyens de résolutions. ConclusionSi l'ancrage par mini-implant permet un effet important quantitatif, les effets parasites doivent être appréhendés au cas par cas par une analyse biomécanique tri-dimensionnelle.