Sérotonine ou la quête du bonheur selon Michel Houellebecq

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2020

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Voix plurielles : Revue de l'Association des professeur.e.s de français des universités et collèges canadiens (APFUCC) ; vol. 17 no. 1 (2020)

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Ruth Amar, « Sérotonine ou la quête du bonheur selon Michel Houellebecq », Voix plurielles: Revue de l'Association des professeur.e.s de français des universités et collèges canadiens (APFUCC), ID : 10.26522/vp.v17i1.2480


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Dans cet article je propose d’analyser la quête du bonheur dans Sérotonine, le dernier livre de Michel Houellebecq. Mais dans un premier temps, il sera nécessaire d’explorer les aspects du bonheur tels qu’ils apparaissent dans ses romans précédents. Lecteur boulimique et érudit, Houellebecq convoque dans son œuvre un grand nombre d’auteurs, qu’il cite plus ou moins littéralement. On découvre que deux d’entre eux, à savoir Auguste Comte, le père du positivisme, et Schopenhauer, le maître spirituel de Houellebecq, sont probablement les influences majeures de la conception du bonheur dans l’œuvre. Apparemment ces deux philosophes n’ont rien en commun, toutefois, il est possible de repérer certains points similaires concernant l’idée du bonheur exprimée dans les romans de Houellebecq. Dans son dernier livre Sérotonine, l’intérêt porté au bonheur se précise encore plus, or cette fois, il n’est plus question de philosophie : le titre, scientifique surgit sous la forme d’une hormone : un neurotransmetteur à l'origine de notre humeur, utilisée dans les antidépresseurs pour une meilleure santé mentale. Est-ce à dire que Houellebecq a levé les bras ? Ou bien est-ce au contraire une nouvelle tentative de résistance ? Nous tenterons dans cet article de répondre à la question et voir si la quête du bonheur persiste dans son dernier roman.

In this article I will analyze the quest of happiness in Serotonin, the latest book by Michel Houellebecq. But first, it will be necessary to consider the aspects of happiness as they appear in his work. Being an avid and intellectual reader, Houellebecq summons many authors in his novels, which he quotes more or less literally. Two of them, namely Auguste Comte, the father of positivism, and Schopenhauer, the spiritual master of Houellebecq, are seemingly the major influences of the conception of happiness in the work. Apparently, these two philosophers have nothing in common, but it is possible to identify some similarities in relation with the idea of happiness expressed in Houellebecq’s novels. In his latest book Serotonin, the interest in happiness is even more precise, but this time, it is no longer a question of philosophy: the scientific title emerges in the form of a hormone: a neurotransmitter influencing our mood, used in antidepressants for better mental health. Does this mean that Houellebecq has given up? Or is it, on the contrary, a new effort of resistance? In this article I will try to answer the question and understand if the quest for happiness persists in his latest novel.

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