2014
Cairn
Olivier Varlan, « La « trahison » d'Armand-Louis de Caulaincourt : l'éthique d'un diplomate à la fin du Premier Empire », Histoire, économie & société, ID : 10670/1.7kkb4d
Longtemps considéré comme un modèle de fidélité à Napoléon, Armand de Caulaincourt (1773- 1827), principal diplomate de la fin du Premier Empire, se voit accusé de trahison par les historiens du début du XXe siècle qui estiment qu’il aurait fourni des informations à la Russie, notamment en 1813. Même si les sources sont insuffisantes pour démêler totalement cette affaire, il apparaît que l’idée d’une trahison est à fortement nuancer. Plutôt que par des intérêts personnels, le comportement de Caulaincourt est en effet dicté par une éthique cohérente : quelles que soient les dérives de son action, c’est au nom de sa conception de la véritable fidélité due à son maître qu’il essaye de le contraindre à la paix et de préserver ainsi son œuvre.