À l’assaut des lois du genre : lecture de Poesía para niñas bien de Txus García (2011)

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1 août 2021

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Lucie Lavergne, « À l’assaut des lois du genre : lecture de Poesía para niñas bien de Txus García (2011) », HAL-SHS : littérature, ID : 10670/1.7lr541


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À l'assaut des lois du genre : lecture de Poesía para niñas bien de Txus García (2011) Étudier l'écriture poétique de Txus García sous l'angle des notions de « femmes » et de « conflits » invite à s'intéresser non seulement aux conflits dans lesquels s'engage une femme poète, au XXIe siècle, en Espagne, mais aussi à interroger la dimension conflictuelle du terme « femme », pour celle qui se définit, surtout, comme « lesbienne » 1 , « queer », ou même comme « animale » 2 ! Incontestablement, ces autodéfinitions vont à l'encontre des normes patriarcales basées sur la « catégorie de sexe ». Comme l'explique Monique Wittig : La catégorie de sexe est la catégorie qui établit comme « naturelle » la relation qui est à la base de la société (hétérosexuelle) et à travers laquelle la moitié de la populationles femmessont « hétérosexualisée » […] et soumises à une économie hétérosexuelle3. Aussi, les deux questionnements (conflits menés par les femmes, conflits autour du terme « femmes ») vont-ils de pair, tant l'identité (prétendue), le rôle, la fonction, la position des femmes dans notre société ont été sujets à bouleversements depuis le XXe siècle notamment4. En Espagne, cette remise en question du terme « femme » fut centrale dès les années 1990, le singulier du terme devenant inopérant5. Ensuite, les mouvements queer invitèrent à la remise en cause des identités, soulignant leur « définition et redéfinition comme stratégie politique » (Gracia Trujillo)6. Le questionnement autour de l'identité et du choix d'une dénomination (femme, lesbienne, queer, entre autres) souligne le rôle essentiel joué par le langage et, de ce fait, par la prise de parolepar les femmes et les lesbiennesdans un monde hétéronormé dominé par les hommes. Le bouleversement que constitue cette prise de parole, notamment poétique, est souligné par Noni Benegas dans son « Estudio preliminar » à l'anthologie Ellas tienen la palabra de 1997 : Tout au long de l'analyse de la poésie écrite par des femmes, des romantiques à nos jours, le problème de base qui subsiste est celui de donner voix à un sujet qui fut toujours objet de cette poésiemuse, mère, aimée, nature7.

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