La ville carcérale ou le tombeau de la mémoire : étude des premiers recueils de Abdellatif Laâbi et Tahar Djaout (1960-1980)

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16 juillet 2024

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Camille Lotz, « La ville carcérale ou le tombeau de la mémoire : étude des premiers recueils de Abdellatif Laâbi et Tahar Djaout (1960-1980) », Mosaïque, ID : 10.54563/mosaique.2601


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L’article se propose d’aborder le motif de la carcéralité dans les œuvres poétiques d’Abdellatif Laâbi (Histoire des sept crucifiés de l’espoir) et de Tahar Djaout (Solstice barbelé et L’Arche à vau-l’eau). Si la ville carcérale apparaît comme la métaphore d’un pouvoir autoritaire post-colonial, elle cristallise également l’opposition entre deux types de parole. En effet, alors que l’enfermement et la censure, outils de maintien de l’ordre, cherchent à évacuer tout conflit possible au sein de l’espace public, afin de diffuser une version officielle de l’histoire et de taire les voix contestataires ou les récits alternatifs, la parole poétique, par sa marginalité, porte en elle une forte dimension critique visant à réinscrire du conflit, de l’hétérogénéité, au sein de cet espace. Qu’il s’agisse d’emprunter à la tradition du conte ou d’insuffler au langage une puissance cosmique, le dire poétique échappe aux normes et se présente comme hautement transgressif. Et c’est depuis la marge que peuvent se déployer ces écritures de la révolte.

This article looks at the motif of imprisonment in the poetry of Abdellatif Laâbi (Histoire des sept crucifiés de l'espoir) and Tahar Djaout (Solstice barbelé and L'Arche à vau-l'eau). While the prison town appears as a metaphor for post-colonial authoritarian power, it also crystallises the opposition between two types of speech. While imprisonment and censorship, as tools for maintaining order, seek to evacuate any possible conflict within the public space, in order to disseminate an official version of history and silence dissident voices or alternative narratives, poetic speech, by virtue of its marginality, carries with it a strong critical dimension aimed at reinstating conflict and heterogeneity within this space. Whether it's borrowing from the tradition of storytelling or infusing language with cosmic power, poetic expression escapes the norm and is highly transgressive. And it is from the margins that these writings of revolt can unfold.

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