2004
Cairn
René Cagnat, « Kirghizstan 2003 : Quelques lueurs d'espoir », Le Courrier des pays de l'Est, ID : 10670/1.7ns54q
L'année 2003 a été marquée pour le Kirghizstan par une sorte de reprise, due à de meilleurs indicateurs économiques, au dynamisme de la population et à l'aide internationale favorisée par l'habileté politique du président Akaiev. La réforme constitutionnelle, approuvée à 80 % le 2 février par voie référendaire, a instauré un Parlement monocaméral et le maintien en fonction du Président jusqu'à la fin de 2005, assurant la stabilité politique. La forte présence américaine, due à l'appui du Kirghizstan à la campagne anti-terroriste, a conduit Russes et Chinois à mener par rapport au Kirghizstan une surenchère, dont le président Akaiev a su tirer profit. Sur le plan régional, les relations aux frontières avec l'Ouzbékistan et le Tadjikistan demeurent tendues, des problèmes persistant également avec le Kazakhstan. La reprise économique est très nette, due aussi bien à l'économie officielle, qu'à celle de l'ombre qui, selon les estimations, contribuerait pour 50 % au PIB. La croissance de ce dernier a atteint 6,5 % au cours des onze premiers mois de l'année et l'inflation n'a pas dépassé 4,7 %. La production d'électricité, cruciale pour un pays dépourvu de ressources en hydrocarbures, s'est accrue de 10 %. L'envers du décor est représenté par une dette extérieure écrasante, la non-résorption de la pauvreté et le chômage, surtout dans le Sud, et la prospérité du trafic de drogue.