Intense Immobility L'immobilité vive : poétiques et esthétique du moment En Fr

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2017

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Isabelle Gadoin et al., « L'immobilité vive : poétiques et esthétique du moment », HAL-SHS : littérature, ID : 10.4000/polysemes.2070


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Résumé Fr

Ce numéro propose d’interroger une fois de plus le dialogue entre le texte et l’image en examinant tout particulièrement ces éclats de temps que nous offrent les « arts sœurs », ces moments où s’allient l’immobilité et le mouvement – ou encore ces moments tout court, puisque le « momentum », mouvement ou impulsion, mais aussi influence, poids, importance, porte déjà en lui le temps et son suspens. Si en peinture c’est la nature morte (Still Life, Stilleven, Stillleben) qui, par excellence, met à l’œuvre la tension entre le temps en mouvement et l'inscription dans l’espace, le moment se décline de bien d’autres façons encore dans les arts visuels : moments de surprise liés à une rencontre ou une révélation, moments de terreur et d’effroi, moments de fascination, d’extase ou de ravissement, ou encore moments de grâce. L’image semble ainsi dotée du pouvoir d’accueillir le temps en défiant la fixité qui est la sienne, ou, à l’inverse, exacerbe son pouvoir de figer les corps pour manifester un point d’intensité ou d’arrêt qui porte la trace d’un événement. Qu’elle s’anime ou se pétrifie, qu’elle nous mette face à un bougé, à un tremblé, ou qu’elle porte à son paroxysme la stase, l’image déploie le spectre de son pouvoir à exprimer une « immobilité vive », selon l’expression de Roland Barthes (La Chambre claire). Le texte a lui aussi mille et une façons de dire la tension entre le mouvement et la stase. Ce numéro propose d'examiner la manière dont les mots mettent l’image, réelle ou virtuelle, littérale ou figurée, au service du moment, ou encore la façon dont on peut dire que le texte « fait image » pour citer Jean-Luc Nancy (Au fond des images). En « faisant image », le texte peut manifester un suspens, un effacement ou un effondrement du sens à travers lequel les registres visuel et vocal se brouillent, comme le souligne Pierre Fédida dans « Le souffle indistinct de l’image ». Avec cette conception de l'image comme « arrêt sur le langage, instant d’abîme du mot » (Fédida), ce sont aussi les questions du déplacement métaphorique et du figural, et de son écart éventuel avec l’ordre du visuel, qui sont abordées.

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