Moroccan argan oil supply chain: what levers for improving sustainability for Northern cosmetic companies? Durabilité de la filière argan : quels leviers pour les entreprises cosmétiques du Nord ? En Fr

Résumé En Fr

Argan oil is an ingredient frequently used as a moisturizing base in the cosmetics industry. It is extracted from the fruit of a Moroccan endemic tree, the argan tree. One of the key stages of oil manufacturing is the work of women in rural Morocco. The sustainability of the sector results from the precarious balance between the different dimensions of the issues. From an environmental point of view, the argan tree is the last barrier against the desert and is a biodiversity reserve. Socially, it can contribute to the emancipation of the woman as to her exploitation. Economically, it gives life to tens of thousands of people. Finally, culturally, it is part of the diet and traditional medicine and its extraction is based on ancestral know-how. Cosmetic companies seeking to obtain them therefore have a strong responsibility in the sustainability of the sector. By their act of purchase and the privileged criteria, they can contribute to the maintenance of this balance as to its demolition. The main key to the perpetuation of the sector is the fair remuneration of women producers. Currently affecting less than half of the rural minimum rural wage in general, they are kept in poverty and the trade loses its attractiveness to young people, who leave the village to get married and perform another activity.Because of its key issues and the very positive image of argan oil, important means are deployed by the Moroccan government and international donors. The structure of the sector is ready for sustainable production. All that is missing is the improvement of the propensity to pay a fair and profitable price (at least 45 MAD / kg (4 €) of produced kernels) by companies downstream of the sector so that it becomes perennial way.

L’huile d’argan est un ingrédient fréquemment utilisé comme base hydratante dans l’industrie cosmétique. Elle est extraite à partir du fruit d’un arbre endémique du Maroc, l’arganier. Une des étapes clés de la confection repose sur le travail des femmes des zones rurales du Maroc. La durabilité de la filière résulte de l’équilibre précaire entre les différentes dimensions des enjeux. D’un point de vue environnemental, l’arganeraie est la dernière barrière contre le désert et est une réserve de biodiversité. Socialement, elle peut contribuer à l’émancipation de la femme comme à son exploitation. Economiquement, elle fait vivre des dizaines de milliers de personnes. Enfin, culturellement, elle fait partie de l’alimentation et la médecine traditionnelle et son extraction repose sur un savoir-faire ancestral. Les entreprises cosmétiques qui cherchent à s’en procurer ont donc une forte responsabilité dans la durabilité de la filière. Par leurs actes d’achats et les critères privilégiés, elles peuvent contribuer au maintien de cet équilibre comme à sa démolition. La clé principale de la perpétuation de la filière est la juste rémunération des femmes productrices. Touchant actuellement en général moins de la moitié du SMIC rural, elles sont maintenues dans la pauvreté et le métier perd toute son attractivité aux yeux des jeunes, qui quittent le village pour aller se marier et exercer une autre activité. De par ses enjeux clés et l’image très positive de l’huile d’argan, des moyens importants sont déployés par le gouvernement marocain et les bailleurs internationaux. La structure de la filière est prête à une production durable. Il ne manque que l’amélioration de la propension à payer un prix juste et rémunérateur (au moins 45 MAD/kg (4€) d’amandons produits) par les entreprises de l’aval de la filière pour qu’elle le devienne de manière pérenne.