Faire disparaître le bleu du ciel : Les images des missions analogues, entre science et fiction

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2024

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Élise Parré, « Faire disparaître le bleu du ciel : Les images des missions analogues, entre science et fiction », Sociétés & Représentations, ID : 10670/1.7oqvom


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Les simulations terrestres d’explorations spatiales appelées missions analogues ont lieu sur des terrains retenus pour leurs ressemblances géologiques et minéralogiques avec la Lune ou Mars. Elles ont débuté lors du programme Apollo en 1961 et ont pour objectifs scientifiques majeurs d’entraîner les astronautes, d’étudier leur physiologie et leur psychologie ainsi que les interactions avec les rovers et la robotique. Outre un travail de préparation hautement scientifique, les missions analogues participent à des récits, produisent des images, et appartiennent à des paysages où le fait de se projeter ailleurs pour se préparer à y aller « vraiment » entretient une relation ambiguë au réel et à la fiction.À partir d’un travail d’analyse des images appartenant à divers registres comme celles produites par les services de communication des agences spatiales, les rapports scientifiques ou les films de science-fiction, nous examinons comment ces missions construisent la relation au paysage et à l’exploration spatiale et comment les procédés esthétiques employés se répètent dans ces matériaux visuels. Enfin, nous étudions comment les imbrications complexes entre les productions scientifiques et les productions de fictions au cœur de ces missions analogues contribuent à façonner notre imaginaire et notre représentation collective de l’exploration spatiale.

The Earth-based simulations of space exploration called analog missions take place on terrain selected for their geological and mineralogical similarities to the Moon or Mars. They began during the Apollo program in 1961 and have major scientific objectives of training astronauts, studying their physiology and psychology, as well as interactions with rovers and robotics. Beyond highly scientific preparation work, analogue missions participate in narratives, produce images, and belong to landscapes where the act of projecting oneself elsewhere to prepare to go there “really” maintains an ambiguous relationship to reality and fiction.Through an analysis of images belonging to various registers such as those produced by space agency communication services, scientific reports, or science fiction films, we examine how these missions construct the relationship to landscape and space exploration, and how the aesthetic processes employed are repeated in these visual materials. Finally, we study how the complex interplay between scientific productions and fictional productions at the heart of these analog missions contributes to shaping our imagination and collective representation of space exploration.

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