Miyuan, (re)imaginings of the Japanese legacy, and the making of postcolonial discourse in 1990s Taiwan

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2019

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Coraline Jortay, « Miyuan, (re)imaginings of the Japanese legacy, and the making of postcolonial discourse in 1990s Taiwan », Monde chinois, ID : 10670/1.7p3e6b


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Cet article analyse la réception dans les journaux et les magazines littéraires du roman Miyuan (Le jardin des égarements) publié par Li Ang en 1991, et ses convergences avec les débuts de la localisation des théories postcoloniales à Taiwan. En effet, si Miyuan est généralement considéré comme une œuvre-clef de la littérature dite « du 28 février », notre analyse tend à montrer que la phase initiale de réception dans la presse périodique ne s’est pas tant intéressée au roman dans son rapport aux événements du 28 février ni à la Terreur blanche, mais plutôt aux (ré)imaginations de l’héritage colonial japonais, ainsi qu’aux continuités et discontinuités ayant résulté de la transition entre le régime japonais et celui du Kuomintang dans des domaines aussi variés que le système scolaire, les questions d’ethnicité, les discriminations, les langues ou encore le jardinage. Ces débats furent parmi les premiers à surimposer dans une même grille de lecture une œuvre littéraire locale, les premières traductions des théories postcoloniales en chinois et le contexte de leur introduction sur la scène littéraire taïwanaise. En ce sens, elles préfigurent le plus large « débat de 1992 » auquel on fait généralement remonter le début des débats postcoloniaux à Taiwan, et contribuent à délimiter les rapports entre discours littéraire et travail de mémoire dans les années quatre-vingt-dix.

This paper analyzes the reception of Li Ang’s 1991 novel Miyuan ( The Lost Garden) in newspapers and literary magazines in Taiwan, exploring its articulations with the early localization of postcolonial theory. Indeed, while Miyuan is generally regarded as a token of 228 literature, my findings indicate that the initial reception of the novel was not so much concerned with 228 or the White Terror, but rather with unpacking the book’s (re)imaginings of the Japanese colonial heritage, and the continuities and discontinuities that had occurred in shifting from Japanese to KMT regimes in areas as varied as the school system, ethnicity, discrimination, language use, or even gardening. Such discussions are significant because they were among the first readings of local literary works alongside early translations of postcolonial thought into Chinese, and introduction thereof onto the local literary scene. They prefigure the rise of the “1992 debate”, usually posited as the beginning of the debate on postcoloniality in Taiwan, and contribute to discussions on literary discourse as co-constitutive of memory work in the 1990s.

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