6 décembre 2018
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Vol. 41 - 2018
Arnaud Paturet, « De quelques aspects juridiques et sociétaux des sépultures des soldats dans l’ancienne Rome », C@hiers du CRHIDI, ID : 10.25518/1370-2262.546
En dépit de leur condition particulière et du rapport à la mort découlant du métier des armes, les rites funéraires des soldats romains étaient semblables à ceux des civils dans le cadre d’une idéologie mortuaire unifiée qui impliquait que le statut des tombes soit unique. Celles-ci étaient toutes considérées comme des lieux religieux ou res religiosae parce qu’elles contenaient les dépouilles des trépassés. Certes les décès de masse posaient difficulté car l’attribution d’une sépulture passait idéalement par l’identification du trépassé et la promotion de sa mémoire. Les tombes étaient situées d’ordinaire non loin des lieux de cantonnement mais certains défunts prévoyaient de faire rapatrier leur corps vers leur patrie d’origine afin de faciliter l’exercice du culte familial. Enfin les soldats morts au combat pouvaient être honorés d’un cénotaphe ou tombe vide dont le statut juridique demeure controversé.