De quelques aspects juridiques et sociétaux des sépultures des soldats dans l’ancienne Rome

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En dépit de leur condition particulière et du rapport à la mort découlant du métier des armes, les rites funéraires des soldats romains étaient semblables à ceux des civils dans le cadre d’une idéologie mortuaire unifiée qui impliquait que le statut des tombes soit unique. Celles-ci étaient toutes considérées comme des lieux religieux ou res religiosae parce qu’elles contenaient les dépouilles des trépassés. Certes les décès de masse posaient difficulté car l’attribution d’une sépulture passait idéalement par l’identification du trépassé et la promotion de sa mémoire. Les tombes étaient situées d’ordinaire non loin des lieux de cantonnement mais certains défunts prévoyaient de faire rapatrier leur corps vers leur patrie d’origine afin de faciliter l’exercice du culte familial. Enfin les soldats morts au combat pouvaient être honorés d’un cénotaphe ou tombe vide dont le statut juridique demeure controversé.

Despite of their military condition and the relation to death resulting from their profession, the funeral rites of Roman soldiers were similar to those of civilians as part of a unified ideology regarding death that implied that the status of tombs was unique. Graves were all considered religious places or res religiosae because they contained dead bodies. Of course mass deaths caused difficulties due to the necessity to identify each individual. Indeed, the burial process implied ideally to identificate the dead to promote his memory. The graves were usually located not far from the cantonment sites, but some deceased planned to repatriate their bodies to their homeland to facilitate family worship. Finally, soldiers who died in combat could be honored with a cenotaphium or empty tomb whose legal status remains controversial.

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