Les Polydnavirus, un exemple unique de machinerie virale domestiquée par des insectes parasitoïdes

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2020

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Virologie

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Ange Lorenzi et al., « Les Polydnavirus, un exemple unique de machinerie virale domestiquée par des insectes parasitoïdes », Virologie, ID : 10670/1.7q9hf2


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Les Polydnavirus illustrent un exemple unique d’interactions symbiotiques entre un virus et un organisme eucaryote. Ces sont des mutualistes obligatoires, associés à de nombreuses espèces d’hyménoptères parasitoïdes. Ils sont caractérisés par un génome encapsidé constitué de plusieurs molécules d’ADN et sont nécessaires à la réussite parasitaire. Les particules virales sont produites dans les ovaires à partir d’un corpus de séquences « virales » intégrées au génome de la guêpe. Les associations polydnavirus/guêpe telles qu’observées aujourd’hui résultent d’événements d’intégration de génomes viraux dans le génome des guêpes survenus au cours de l’évolution. Ces dernières années ont été marquées par la découverte des ancêtres viraux des deux types de Polydnavirus connus, les Bracovirus et les Ichnovirus, ce qui a permis d’éclairer en partie l’évolution de la symbiose. Une partie des gènes viraux a été conservée dans le génome du parasitoïde, permettant à ce dernier de produire des particules virales non réplicatives, car contenant un génome constitué essentiellement de gènes dits de « virulence », probablement d’origine insecte. Les Polydnavirus peuvent être considérés comme des éléments endogènes viraux (EVE) qui ont été domestiqués par la guêpe pour devenir au fil du temps une « arme » garantissant sa survie.

Polydnaviruses are unique mutualistic viruses associated with thousands of parasitoid wasps. They are characterized by a segmented packaged DNA genome and are necessary for parasitic success. Virus particles are produced in the wasp ovaries from a set of “viral” sequences integrated into the wasp genome. The polydnavirus/wasp associations as observed today result from the integration of a viral genomes into the wasp genome during evolution. Recent years have been marked by the discovery of the viral ancestors of the two known types of polydnavirus, bracovirus and ichnovirus, which has helped to shed some light on the evolution of the symbiosis. Some of the viral genes have been conserved in the genome of the parasitoid, allowing the latter to produce non-replicative viral particles, that contain DNA molecules encoding essentially “virulence” genes, probably of insect origin. Thus polydnaviruses can be considered as endogenous viral elements (EVE) that have been domesticated by the wasp to become a “weapon” allowing its survival.

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