Comparaison des séquences aziliennes entre Dordogne et Pyrénées : état des travaux en cours

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Célia Fat Cheung et al., « Comparaison des séquences aziliennes entre Dordogne et Pyrénées : état des travaux en cours », HAL-SHS : histoire, ID : 10670/1.7qrlkz


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Résumé Fr

Cette synthèse rassemble des études technotypologiques et archéozoologiques concernant l’Azilien. Ces données, occasionnellementcomplétées par quelques éléments d’art et d’industrie osseuse, apportent de nouvelles perspectives sur l’évolution dessociétés du Tardiglaciaire dans le Sud-Ouest de la France. Prenant place entre Azilien ancien et Laborien, l’Azilien récent et ses manifestationsrégionales, de part et d’autre de la plaine garonnaise, sont questionnées. La reprise des assemblages fauniques associés à cesphases chronologiques, permet alors d’approfondir les questions liées à l’exploitation du milieu.Au nord, les sites de Murat et du Pont d’Ambon sont les principales références. À Murat, l’Azilien ancien se distingue du Magdaléniensous-jacent tant par l’industrie lithique (bipointes et monopointes à dos et lames à retouches écailleuses) que par la faune (lerenne disparaît, remplacé par le cheval). Cet Azilien ancien est surmonté d’un niveau moins dense, attribué à l’Azilien récent, lui aussiindividualisé par les composantes lithiques (monopointes à dos) et les proies chassées (proportion importante des Léporidés). Au Pontd’Ambon, la stratigraphie se développe sur plusieurs niveaux : Magdalénien, Azilien ancien, Azilien récent et Laborien. Comme àMurat, l’Azilien ancien se compose principalement de bipointes et monopointes à dos sur petites lames et d’outils sur lames et éclats, enparticulier des lames retouchées et tronquées. L’Azilien récent est ici plus conséquent et se partage en deux ensembles dont l’outillagereste caractérisé par les monopointes à dos et les grattoirs sur lames ou éclats, mais dont les modalités de débitage se différencient.Le Laborien se distingue de ce dernier, par la présence importante de pointes à dos à base tronquée sur petites lames très régulières,témoignant d’un plus grand investissement technique qu’à l’Azilien récent.Plus généralement, Azilien ancien, récent et Laborien sont ensuite discutés pour d’autres sites de cette même région, en particulier lessites de Rochereil, le Roc d’Abeilles, Pégourié, Pagès, le Morin et le Cuzoul de Gramat où plusieurs critères permettent de distinguerles ensembles lithiques. Dans l’Azilien ancien, l’exploitation laminaire normalisée produit de petites lames pour la confection debipointes régulières, associées à des grattoirs sur lame ou éclat et d’autres outils, souvent sur supports laminaires, pour les activitésde la sphère domestique. L’Azilien récent témoigne d’une faible normalisation dans les productions, tout en gardant des modalités encontinuité avec le débitage laminolamellaire plus standardisé des phases anciennes. L’exploitation conjointe d’ongulés tel que le cerf,et aussi de plus petit animaux tel que le lapin, est remarquable dans ce contexte.Au sud, en contexte prépyrénéen et en haute montagne, les sites de Troubat, Rhodes II et la Balma Margineda sont les principaux sitesdes Pyrénées centrales. L’industrie lithique de Troubat se caractérise à l’Azilien par la production de lames, lamelles, éclats allongés etéclats. La production laminaire est plus rare que dans le nord de l’Aquitaine car les débitages apparaissent plus axés sur l’obtention delamelles, qui constituent des supports souvent peu standardisés. Les éclats allongés sont souvent transformés, tout comme les lamelleset les éclats, pour la confection de pointes à dos, de grattoirs sur éclats et d’éclats allongés retouchés. La part des matières premièreslocales autres que le silex (ainsi qu’une microlithisation importante de l’outillage) est plus fréquente dans les phases récentes deRhodes II, mais reste constante à la Balma Margineda (trois ensembles distincts) : l’Azilien reste bien individualisé mais sa variabilitéinterne est discutée. Les phases antérieures et postérieures sont plus rares et plus complexes à appréhender. Les caractéristiques de l’industrielithique mettent en évidence une faible standardisation des productions de l’Azilien récent, comme dans le Nord de l’Aquitaine.En chronologie absolue, cet Azilien récent sert de repère pour mieux cerner le développement des phases antérieures ou postérieures(la Balma Margineda, Rhodes II et la Tourasse). En ce qui concerne la faune, le cerf est là encore un gibier important. Les Léporidés nesont pas consommés dans ce contexte et les oiseaux sont rares, alors que les poissons prennent une place de choix dans l’alimentation.Lié au milieu montagnard, le bouquetin est aussi présent dans les assemblages, sans pour autant être exclusif. Les spectres fauniquesattestent donc d’une exploitation de biotopes variés.

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