2004
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Martial Staub, « Le technicien et l’artiste. Les figures ambiguës de la Modernité dans la Renaissance allemande [Texte] », Publications de l'École Française de Rome, ID : 10670/1.7r6bgi
Les figures du technicien et de l’artiste mènent droit au coeur des difficultés de l’historiographie à apprécier les limites entre la Renaissance et la Modernité. Celles-ci sont pour une grande part le fait d’une approche philosophique à laquelle la communication se propose de substituer une perspective empruntée aux auteurs classiques de la sociologie allemande. Elle tente, pour ce faire, de mettre en rapport l’éthique civique avec la représentation de l’artiste par lui-même telle qu’elle peut être observée dans le contexte de trois oeuvres d’art majeures réalisées à Nuremberg au tournant des XVe-XVIe siècles (la tour-tabernacle de Saint-Laurent, du sculpteur Adam Kraft, le tombeau de saint Sébald à Saint-Sébald, du dinandier Peter Vischer l’Aîné et l’autoportrait d’Albrecht Dürer conservé à l’Alte Pinakothek à Munich). Si le contexte civique continue bien à imprimer sa marque à l’esthétisme des artistes concernés, celui-ci coïncide en revanche avec une certaine dissociation entre la conception et la réalisation technique des oeuvres commandées aux artistes de la Renaissance allemande.