La mort au cœur de la vie, est-ce ainsi que les hommes meurent ? : Ce que nous enseignent les débats actuels sur l’euthanasie

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Les débats autour de la fin de vie prennent une ampleur démesurée de nos jours, séparant toujours plus les partisans et les opposants du geste euthanasique. Mais que révèle en fait l’une ou l’autre position quant à la posture existentielle que l’on adopte ? Se poser la question, c’est peut-être se détourner de la question essentielle, à savoir que nous sommes très mal à l’aise avec le phénomène de la mort auquel nous ne réfléchissons que de façon précipitée seulement au terme de la vie. D’autre part, ces interrogations masquent une autre problématique qui toucherait davantage à nos choix de société : avons-nous appris à nous accompagner les uns les autres tout au long de notre vie ? C’est-à-dire à partir de la finitude humaine qui se déploie à partir de l’expérience de la mort que la vie prendrait tout son sens.

Debate concerning the end of life is escalating in the present day, as the gap between proponents of euthanasia and its opponents widens. But what do either of those positions reveal about the existential stand that we thereby adopt ? When we ask this question, we may be avoiding the fundamental issue, namely that we are extremely ill-at-ease with the phenomenon of death ; we think about it hastily, and only when life is coming to its end. Furthermore, our questioning masks a different problem which has more to do with the ways in which we choose to live - have we learned to live with one another throughout our lives ? Only when the finite nature of human existence becomes obvious through the experience of death does life take on its fullest meaning.