22 janvier 2024
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Faustine Crochu, « La Princesse de Clèves de Jean Delannoy (1961), ou l’augustinisme artificiel », Chroniques de Port-Royal, ID : 10670/1.7u3yse
L’adaptation de La Princesse de Clèves par Jean Delannoy en 1961, co-signée par Jean Cocteau, échoue à trouver un équivalent cinématographique à l’augustinisme littéraire du roman de Mme de La Fayette, en ce qu’elle l’importe artificiellement dans des dialogues réécrits ou des scènes inventées. Par leur pastiche de la rhétorique augustinienne, Delannoy et Cocteau infléchissent le sens originel de l’œuvre, en adoptant un parti pris d’élucidation excessive et de littéralisme qui finit par les mettre en porte-à-faux avec la discrétion et le mystère du roman initial. Ceci les pousse à en proposer non plus une adaptation mais bien une réécriture qui relève de la « belle infidèle ».