The "rubb": the Almohads or the promoters of the marvellous El "rubb" : los Almohades o los promotores de la maravilla Le "rubb" : les Almohades ou les promoteurs du merveilleux En Es Fr

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2021

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Mehdi Ghouirgate, « Le "rubb" : les Almohades ou les promoteurs du merveilleux », HAL-SHS : histoire, ID : 10.46608/conceptos2021a/art9


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Résumé En Es Fr

The Almohad caliphs imported the Abbasid and Umayyad models of government from al-Andalus, which they sought to implement while adapting them. This included the prohibition of the ancient communal use of cooked wine (anzīr) in favour of consumption by the ruling elite. In doing so, the sources account for this inflection by using a vague and ambiguous Arabic term, rubb, which does not necessarily refer to an alcoholic drink. Nevertheless, in a ceremonial context it was probably a kind of cooked wine. In this way, the Almohad rulers wanted to be the promoters of the marvellous and the only ones to create an earthly Eden, going so far as to have rivers of rubb dug. In accordance with the Koranic meaning of paradise, they wanted the evocation of their palace to be associated with the rubb; this resulted in the caliphs giving the name of Bāb ar-Rubb to one of the gates of the aulic complex of Marrakech, the beating heart of the Almohad dynasty.

Los califas almohades importaron de al-Andalus los modelos de gobierno abasí y omeya, que trataron de aplicar adaptándolos. Esto incluyó la prohibición del antiguo uso comunal del vino cocido (anzīr) en favor del consumo de la élite gobernante. Al hacerlo, las fuentes explican esta inflexión utilizando un término árabe vago y ambiguo, rubb, que no se refiere necesariamente a una bebida alcohólica. Sin embargo, en un contexto ceremonial probablemente se trataba de un tipo de vino cocido. De este modo, los gobernantes almohades quisieron ser los promotores de lo maravilloso y los únicos en crear un Edén terrenal, llegando incluso a hacer cavar ríos de basura. De acuerdo con el significado coránico del paraíso, quisieron que la evocación de su palacio se asociara a la rubb; esto dio lugar a que los califas dieran el nombre de Bāb ar-Rubb a una de las puertas del complejo áulico de Marrakech, el corazón palpitante de la dinastía almohade.

Les califes almohades importèrent les modèles de gouvernement abbassides et omeyyades d’al-Andalus qu’ils cherchèrent à mettre en œuvre tout en les adaptant. Ce qui passait par la prohibition des anciens usages communautaires de vin cuit (anzīr) au profit d’une consommation réservée à l’élite au pouvoir. Ce faisant, les sources rendirent compte de cette inflexion en utilisant un terme arabe aussi flou qu’ambigu le rubb lequel ne faisant pas nécessairement référence à une boisson alcoolisée. Il n’en demeure pas moins que dans un contexte de cérémonial il s’agissait probablement d’une sorte de vin cuit. De la sorte, les souverains almohades se voulaient les promoteurs du merveilleux et les seuls à créer un éden terrestre, en allant jusqu’à faire creuser des rivières de rubb. En conformité avec l’acception coranique du paradis, ils souhaitèrent que l’évocation de leur palais soit associée au rubb ; ce qui se traduisit par le fait que les califes donnèrent le nom de Bāb ar-Rubb à l’une des portes du complexe aulique de Marrakech cœur battant de la dynastie almohade.

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