1 février 2021
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Enka Blanchard et al., « La Covid au prisme des minorités vulnérables », Archive ouverte de Sciences Po (SPIRE), ID : 10.26151/espacestemps.net-1978-7z05
La pandémie de CoViD-19, vue comme expérience collective, a eu un effet de convergence des vécus minoritaires avec ceux de la « norme sociale ». L’exemple le plus évident est le confinement, qui a soudainement placé les personnes valides dans la même situation d’assignation à domicile que les personnes handicapées, mais de nombreux autres parallèles se dessinent. Cette convergence s’inscrit dans les effets positifs inattendus de la pandémie, avec le surcroît de solidarités occasionnées par l’épreuve commune. Cependant, les groupes sociaux les plus vulnérables avant la pandémie le sont restés, et ont subi celle-ci avec plus de violence. Des corrélations entre la précarité et l’exposition au CoViD-19 aux cas de refus de soins aux patients handicapés au nom du triage par manque de ressources, les différentes formes de marginalités ont été exacerbées par la pandémie. S’il s’agit dans certains cas de corrélations et d’effets imprévus ou impossibles à corriger instantanément, il nous paraît très important d’avoir conscience que cette plus grande vulnérabilité à la pandémie résulte aussi souvent de choix politiques délibérés, voire d’idéologies mortifères.