Re-co-naissance – Life after trauma

Résumé Fr En

Comment réparer le psychisme effracté par le trauma au sens large, retisser du vivant sain dans les organes corporels blessés comme dans le tissu personnel et social en état de choc ? C’est une question vitale, depuis les traumas collectifs si lourds que nous subissons à répétition avec les attentats terroristes, jusqu’aux traumas individuels et familiaux que représente la maladie grave, potentiellement mortelle ? Quelle greffe proposer pour relancer la vie, le lien, l’espoir, la créativité ? Sur le plan physique, les greffes de moelle en sont l’ultime exemple. Elles nécessitent des patients un travail immense pour intégrer ces « corps étrangers » et les faire siens. La greffe va-t-elle prendre ? À quelles conditions, à quel prix, dans ce temps suspendu, dans ces milieux stériles si éprouvants ? Elles nécessitent aussi des soignants un surplus de travail psychique pour supporter d’habiter cet espace-temps si particulier et contenir leurs propres émotions. Mais le chemin de la guérison est encore long ! Sur le plan symbolique, il leur faudra quitter la position de survivant, l’identité de « greffé », pour oser reprendre sa place de sujet dans un corps réaffecté jusqu’à la moelle de ses os, repartir dans la vie simple. Comment les aider à soutenir leur propre regard sur eux même, et se re co naître autre et même, réintégrés dans la communauté des humains ? La greffe se fait à partir du Sain, du Vivant, du Beau, du lien retrouvé avec soi et les autres. L’Art, la Poésie, la Nature sont de précieux soutiens, tout comme le lien retrouvé avec soi et les autres. Je partirai de mon expérience d’accompagnement de malades comme d’équipes soignantes, mais aussi de mon expérience personnelle de greffée. Je vous proposerai un voyage ensemble sur ce thème, soutenus dans notre rêverie par des images d’œuvres d’art.

How should we repair the psyche that has been attacked by trauma in the broad sense and rebuild a healthy life in physical bodies that have been injured both in the literal sense and in social relationships? This is a vital issue in today’s world, in which we experience heavy collective traumas with terrorist attacks, and individual and family traumas due to serious, potentially deadly illnesses. Which transplants should we offer to revive life, relationships, hope, and creativity? On the physical level, bone marrow transplants are the ultimate example. They require a lot of work from patients in order to integrate these “foreign bodies” and make them their own. Will the graft be accepted by the body? Under which conditions, and at what cost, in these challenging sterile environments where time is suspended? Transplants also require extra psychological work by caregivers so that they can inhabit this particular space-time and contain their own emotions. But the road to recovery is still long! On the symbolic level, the patient must leave the position of survivor, the “grafted” identity, and dare to resume their place as a person in a body with new bone marrow and go back to the simple life. How can we help patients accept themselves both physically and psychologically, and assist them in their re-birth, as a new person and yet the same, rejoining the living world? Transplants begin with something healthy, living, beautiful, with the link between one’s self and others. Art, poetry, and nature are precious. They are the link between one’s self and others. My personal experience as a transplant patient is where I begin as I accompany patients and the caregiving team. I propose that we take a trip together on these topics, supported in our reverie by images of works of art.

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