A typically Japanese fear of others?: Theorizing social phobia in Japan in the second half of the 20th century Une peur de l’autre typiquement japonaise ?: Théoriser la phobie sociale au Japon dans la seconde moitié du XXe siècle En Fr

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Phobie sociale

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Sarah Terrail-Lormel, « Une peur de l’autre typiquement japonaise ?: Théoriser la phobie sociale au Japon dans la seconde moitié du XXe siècle », HAL-SHS : histoire, philosophie et sociologie des sciences et des techniques, ID : 10.4000/traces.13678


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Résumé En Fr

Social phobia or social anxiety disorder is currently a widely recognised and diagnosed psychological disorder throughout the world. However, it was in Japan, between the 1960s and the 1990s, that this form of pathological shyness first acquired both medical legitimacy –as a psychiatric diagnosis– and social legitimacy, as a recognised mode of expression of psychological suffering, called “interpersonal phobia” (taijin kyôfu or taijin kyôfushô). What may seem astonishing in retrospect is that Japanese psychiatrists then considered this to be a Japanese neurosis, which led in the 1990s to its international validation as a “culture-bound syndrome”. In this paper, I analyse the development of the culturalist perspective in psychopathological theories on interpersonal phobia and the conceptual circulations and rearrangements that determined it, in the historical context of the decades of high economic growth.

La phobie sociale ou anxiété sociale est actuellement un trouble psychique largement reconnu et diagnostiqué à travers le monde. C’est toutefois au Japon d’abord, entre les années 1960 et 1990, que cette forme de timidité pathologique a acquis une légitimité médicale, en tant que diagnostic psychiatrique, et sociale, en tant que modalité reconnue d’expression de la souffrance psychique, sous le nom de « phobie interpersonnelle » (taijin kyôfu ou taijin kyôfushô). Ce qui peut sembler étonnant rétrospectivement est que les psychiatres japonais considèrent alors qu’il s’agit là d’une névrose japonaise, ce qui conduira dans les années 1990 à sa reconnaissance au niveau international en tant que « syndrome lié à la culture ». Nous analysons dans cet article le déploiement d’une lecture culturaliste dans la réflexion psychopathologique sur la phobie interpersonnelle, les circulations et les réagencements conceptuels qui la déterminent, dans le contexte historique des années de haute croissance économique.

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