Du bon usage des séjours à l'étranger pour les jeunes : une tension entre savoir de et savoir sur

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 : L’auteure confronte les séjours linguistiques à l’étranger, en particulier les séjours longs comme le programme Voltaire, à la tradition du “Grand Tour” que la jeunesse aristocratique effectuait en Europe aux XVIIIe et XIXe  siècles. Les résultats de son enquête sont doubles. D’un côté les institutions maintiennent une conception scolaire de ces voyages (encadrement, évaluation), mais d’un autre côté les motivations et les effets sur les jeunes adolescents concernés pourraient bien être tout autres : échapper pour un temps à l’emprise du lycée et de la famille, recherche (inconsciente) de l’aventure et de l’altérité, de l’expérience de l’inconnu, découverte de soi, transformations plus intimes… La longue durée du séjour est sur ce point décisive qui permet les adaptations graduées comme les ruptures et apparente à maints égards ces voyages aux archaïques rituels d’initiation dans le passage à l’âge adulte.

The author addresses the issue of language stays abroad, especially long stays as in the Voltaire program in the tradition of the “Grand Tour” that aristocratic youth in Europe undertook in the eighteenth and nineteenth centuries. The results of her investigation are twofold. On the one hand institutions maintain an educational conception of these stays (scholastic framework, evaluation) but on the other hand the motivations and effects on teenagers involved may well be quite different: to escape for a while from the clutches of school and family in a sub-conscious search for adventure and the experience of otherness, of the unknown, self-discovery and personal transformations. The length of the stay is decisive and it allows gradual adaptation as part of detachment, and it makes these trips similar in many respects to archaic rituals of initiation in the transition to adulthood.

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