1 février 2022
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Matthieu Marchal, « Figures de saintes dans le siècle : les portraits des héroïnes féminines dans la vraye histore de la belle Flourence de Romme et les mises en prose bourguignonnes du xve siècle », Bien Dire et Bien Aprandre : revue de médiévistique et de dialectologie picarde, ID : 10.54563/bdba.226
La chanson d’aventures Florence de Rome a connu en 1454 un remaniement en prose à la cour de Bourgogne sous le règne de Philippe le Bon. Réputée dès sa jeunesse pour sa beauté, sa sagesse et sa clergie, Florence représente une figure de souveraine exemplaire, héritière légitime du pouvoir, auquel elle accède pleinement à la mort de son père. Toutefois, sa beauté exceptionnelle la rend victime des attaques répétées d’hommes fous de désir pour elle et c’est en gagnant un pouvoir thaumaturgique qu’elle acquiert le statut de sainte dans le siècle. La comparaison entre la chanson source et la mise en prose permet d’examiner à nouveaux frais le motif de la femme chaste injustement persécutée qui fleurit alors dans le roman bourguignon. Elle met également en lumière des similitudes dans le remaniement des portraits féminins au sein du courant littéraire centré, vers le milieu du xve siècle, sur la production de mises en prose.