Les élèves ruraux face à la stigmatisation des territoires

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2015

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L’école, en tant que représentation du mythe éducatif républicain, est prise dans une tension permanente entre deux tendances: celle qui, au nom de l’universalisme, voudrait en faire un lieu en dehors du monde où seule triomphe la raison et où ne s’exprime que le mérite, et celle qui la conçoit comme un acteur local, sensible à tous les éléments du contexte économique, social et culturel pour le bien-être de la collectivité dans laquelle elle s’insère. Dans ces conditions, l’école rurale constitue,depuis le XIXe siècle,à la fois un idéal –l’éducation pour tous, dans chaque village–et un repoussoir, puisqu’elle est souvent accusée de limiter les horizons culturels, de tolérer,sinon d’encourager,le repliement,et de participer ainsi à l’inégalité des chances scolaires.Même si le débat a changé de tonalité, sous l’effet des transformations socio-économiques et grâce à l’apport des nombreuses recherches qui y ont été consacrées, l’école rurale reste dans les pays développés l’objet d’une stigmatisation quasi institutionnalisée par les politiques éducatives territorialisées (Alpe, 2012; Alpe, Barthes, 2010). Après avoir rappelé le cadre général de ces politiques publiques et la façon dont elles conçoivent le rapport école/territoire, nous montrerons, à partir de l’analyse des résultats scolaires et des trajectoires des élèves ruraux, que les rapports au territoire de ces élèves –même s’ils ont beaucoup évolué depuis vingt ans–expriment en partie les effets de cette stigmatisation, ce qui renforce les inégalités d’éducation que ces politiques étaient censées combattre...

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