2015
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Jean Le Naour et al., « Histoire de l'avortement : XIXe-XXe siècle », L'Univers historique, ID : 10670/1.80932f...
La pratique de l’avortement s’est très largement répandue au XIXe siècle, en rapport avec les profondes mutations sociales et matérielles de la nouvelle civilisation industrielle. La généralisation des moyens mécaniques a complété voire supplanté les vieilles potions herbacées et les remèdes plus ou moins inefficaces issus de l’Antiquité. Cependant les ressorts moraux viennent justifier la répression: crime contre Dieu, l’avortement devient également et avant tout, de la fin du XIXe siècle jusqu’à 1945, un crime antinational et antipatriotique qui enlève de nouveaux citoyens et de nouveaux soldats à une communauté angoissée par son atonie démographique et par le dynamisme de la natalité allemande. La revendication du droit à l’avortement va néanmoins se faire entendre. D’abord par la reconnaissance thérapeutique, en 1852. Défendu ensuite dans une perspective révolutionnaire par les neo-malthusiens de la Belle Époque, le droit des femmes a disposer de leur corps finit par s’imposer au début des années 1970, entraînant avec lui un débat passionné qui ne cessera pas avec le vote de la loi Veil.Sommaire : Pages de début (p. 3-6)| Introduction (p. 7-16)| 1. La mère ou l’enfant ? La question de l’avortement thérapeutique (p. 17-36)| 2. Les néo-malthusiens et le droit à l’avortement (p. 37-77)| 3. L’avortement, un péril national 1870-1920 (p. 79-121)| 4. Vers la correctionnalisation de l’avortement (p. 123-164)| 5. La faillite de la répression 1923-1944 (p. 165-199)| 6. La levée du tabou 1944-1972 (p. 201-237)| 7. De la libéralisation de la loi à la libération des femmes 1973-1979 (p. 239-282)| 8. L’enracinement du droit à l’avortement 1980-2001 (p. 283-308)| Conclusion (p. 309-314)| Notes (p. 315-361)| Sources et bibliographie (p. 363-379)| Index (p. 381-388)| Pages de fin (p. 389-400).