Les malades mentaux sont-ils plus violents que les citoyens ordinaires ?

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2006

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Jean-Louis Senon et al., « Les malades mentaux sont-ils plus violents que les citoyens ordinaires ? », L'information psychiatrique, ID : 10670/1.80kqsj


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Sans stigmatiser nos patients et majorer leur rejet et la difficulté de leur réhabilitation, il est indispensable que les équipes psychiatriques soient conscientes que les troubles mentaux graves sont à l’origine d’un risque majoré de violences ou même d’homicide, cela en dehors de tout abus de substance. Les risques majorés de violence concernent notamment des patients aux antécédents de violence, en rupture de soins ou non observants, abusant d’alcool ou de drogues, présentant une clinique paranoïde productive avec persécution ou syndrome d’influence, hallucinations impérieuses, une clinique pseudoneurologique ou une personnalité psychopathique sous-jacente. Il faut néanmoins se garder de confondre crime et maladie mentale en se rappelant par exemple que si, dans les pays industrialisés, le taux des homicides est compris entre 1 et 5 pour 100 000 habitants, les troubles mentaux graves ne seraient responsables que de 0,16 homicides pour 100 000 habitants, la maladie mentale ne concernant que moins d’un homicide sur 20.

Are the mentally ill more violent than normal citizens?Persons with mental disorders present a significantly higher risk of committing violence acts or homicide than the general population. Higher risk of violence or homicide is associated with a personal history of violence, substance abuse, non compliance, acute paranoid symptoms, associated TPA or cerebral damage. However, only 3 % to 5 % of violent offenders have mental disorders.

Sin estigmatizar a nuestros pacientes ni exagerar su rechazo y las dificultades de rehabilitacíon, es indispensable que los equipos psiquiátrico sean conscientes de que los transtornos mentales graves suponen un riesgo mayor de violencia e incluso de homicidio y ello fuera de todo abuso de substancias. Los riesgos más importantes de violencia conciernen especialmente a los pacientes con antecedentes de violencia, en ruptura de seguimiento o que han parado el tratamiento, que abusan del alcool o de las drogas, que presentan un clínica paranoide productiva con persecución o síndrome de influencia, alucinaciones imperiosas, una clínica pseudoneurológica o una personalidad psicopática subyacente. No hay que confundir crimen y enfermedad mental y recordar por ejemplo que si en los paises industrializados la tasa de homicidios está comprendida entre 1 y 5 por 100 000 habitantes, los transtornos mentales graves solo son responsable de 0,16 por 100 000 habitantes, la enfermeda mental no concierne más que un homicidio sobre 20.

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