2022
Cairn
Екатерина М. Мишина, « «Книги памяти» жертв политических репрессий как исторический источник (1941-1945 гг.): aнализ информационного потенциала », Cahiers du monde russe, ID : 10670/1.80xsa8
L’article étudie les poursuites judiciaires pour crimes contre-révolutionnaires en RSFSR pendant la Grande Guerre patriotique. L’auteure utilise des « Livres du souvenir » des victimes de la terreur politique et des données de dossiers d’instruction comme principales sources d’information biographique sur ces victimes. Les données des « Livres du souvenir » fournissent une périodisation différente des répressions pendant la guerre pour trois groupes de régions selon qu’elles sont situées en première ligne ou à l’arrière. L’étude tend à prouver que l’évolution du profil social des victimes de la terreur depuis le début de la guerre. L’origine sociale et le passé politique non soviétique comptaient parmi les raisons susceptibles de faire accuser une personne d’agitation antisoviétique sans toutefois constituer la base principale de l’accusation comme ce fut le cas lors de l’« opération koulak » pendant la Grande Terreur. Pendant la guerre, les gens étaient accusés pour leur actes ou leurs déclarations, mais pas en raison de leur origine ou de leur passé politique. La plupart des victimes de la terreur pendant la guerre étaient des ouvriers et des kolkhoziens, les « éléments déclassés » ne représentant qu’un faible pourcentage de tous les condamnés et les éléments non ouvriers n’étant majoritaires que dans les statistiques de la Cour suprême.