2016
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Julien Audemard et al., « (Dé)mobilisations d’entre-deux tours », HAL SHS (Sciences de l’Homme et de la Société), ID : 10.3917/psud.044.0073
Cet article présente les résultats d’une étude menée à Montpellier durant les trois élections locales organisées entre mars 2014 et décembre 2015. A partir d’un examen exhaustif des listes d’émargement de l’ensemble des bureaux de vote de la ville, nous avons pu mesurer pour chacun d’eux le taux de renouvellement de l’électorat, soit le taux d’électeurs n’ayant participé seulement à un tour lors de chaque élection. Nous avons ainsi pu établir que, lors de ces élections locales, ce phénomène représentait entre 13,5% et 16,6% des inscrits. Ces résultats permettent d’interpréter d’une façon dynamique et précise la participation électorale. De plus, en intégrant ces données dans différentes Analyses en Composantes Principales (ACP) construites à partir des résultats électoraux propres à chaque élection et des données de recensement INSEE collectées par IRIS et ventilées à l’échelle des bureaux de vote, nous avons pu fournir une interprétation précise des recompositions et des reports électoraux à l’œuvre au cours de la période considérée. Le renouvellement de l’électorat d’un tour à l’autre de l’élection, parce qu’il implique des mouvements de mobilisation et de démobilisation, apparaît ainsi comme un facteur clef de l’élection, déterminé à la fois par des variables sociologiques mais aussi par la structure de l’offre politique locale.