1 novembre 2016
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Fabrice Courtin et al., « La dynamique spatio-temporelle du virus Ebola dans l’espace CEDEAO: Les leçons géographiques d’une catastrophe épidémiologique », HAL-SHS : géographie, ID : 10670/1.823eb0
L’espace CEDEAO subit de profondes mutations spatiales liées à une forte croissance démographique, au changementclimatique et à une croissance économique exceptionnelle. Entre 1950 et 2015, cet espace a accueilli 280 millions nouveauxhabitants, soit une moyenne de 4,3 millions nouveaux arrivants par an, parmi lesquels 2,4 millions nouveaux urbains et 1,9 millionsnouveaux ruraux. Les dynamiques de peuplements impulsées par ces forces démographiques, climatiques et économiques,s’effectuent parfois en direction des terres neuves parmi lesquelles les espaces protégés. Ces derniers constituent des réserves debiodiversité qui hébergent des réservoirs de pathogènes et d’insectes vecteurs. L’homme, en exploitant ces nouveaux territoires,s’exposent donc à la piqûre d’insectes vecteurs de maladies ou au contact d’animaux réservoirs de pathogènes, tel que le virusEbola. Par la densification de sa présence et son extension spatiale généralisée, l’homme créé également de plus en plus depromiscuité avec les animaux sauvages. Dans l’espace CEDEAO, les chimpanzés et quelques espèces de chauve-souris semblentreprésenter le plus grand danger pour l’homme au regard du risque de transmission du virus Ebola. Cette étude replace l’épidémied’Ebola survenue en 2013 en Guinée dans son contexte historique et panafricain. Puis, elle présente brièvement le rôle connude la faune sauvage dans l’épidémiologie d’Ebola et de quelles manières les changements environnementaux opèrent sur lesprincipaux réservoirs connus de ce virus. Ensuite, elle retrace les grandes lignes de l’évolution spatio-temporelle de l’épidémied’Ebola survenue dans l’espace CEDEAO, en tentant de faire apparaître les tenants et les aboutissants géographiques de cettecatastrophe épidémiologique.