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Elena Stancanelli et al., « Politiques monétaires : l’immobilisme en mouvement », Archive ouverte de Sciences Po (SPIRE), ID : 10.3917/reof.089.0163
Après une longue période d’attentisme des politiques monétaires, les banques centrales doivent accompagner avec doigté la reprise (confirmée aux États-Unis et au Royaume-Uni, naissante au Japon et balbutiante en Europe). La patience et la prudence s’imposent, le temps que les effets passés des politiques accommodantes se diffusent encore dans l’économie. Si la sphère financière est prête, avec le fonctionnement de tous les canaux de transmission de la politique monétaire, la sphère réelle a besoin d’être encore soutenue. En l’absence de demande, l’accès retrouvé aux marchés financiers n’est en effet pas d’une grande utilité. De plus, si la politique monétaire a désormais les mains libres du côté des marchés de capitaux et du crédit (à l’exception peut-être du marché des obligations publiques) et de la situation financière des entreprises, elle a toujours les mains liées par la situation financière des ménages. Elle ne peut donc se permettre de remonter trop vite ses taux. On ne doit donc pas s’attendre à des changements radicaux de politique monétaire à l’horizon 2005. Les resserrements se déclineraient selon une gamme allant d’une remontée nette mais prudente de la Réserve fédérale (+ 1,25 point de pourcentage d’ici la fin 2005) et de la Banque d’Angleterre (+ 1 point au maximum), un geste symbolique de la BCE (+ 0,25 point en 2005) et au statu quo de la Banque du Japon.