Les temps forts de la transplantation rénale en 2024

Résumé En Fr

The year 2024 of kidney transplantation was rich in communications in five main selected fields: immunomonitoring biomarkers, therapeutic innovation with anti-CD38 antibodies, tele-monitoring opportunities, patients’ quality of life and health equity considerations. Two biomarkers were consecrated in 2024: the TorqueTenoVirus (TTV) viral load and donor-derived cell-free DNA (dd-cfDNA). Antibodies directed against CD38 both in the field of desensitization and treatment of antibody-mediated rejection showed promising results and promise further upcoming clinical trials. Tele-monitoring of transplanted patients, with the use of dedicated smartphone applications, suggests new ways to improve the logistic of care together with the quality of care. This notion of patient-reported quality of life is gathering importance in the field. It is associated with the patient’s microbiome, opening new potential treatment opportunities. Finally, ethical considerations bring us to think of quality of care in female kidney transplant recipients: as of 2024, this quality remains insufficient when compared to male recipients.

L’année 2024 de la transplantation rénale a été riche en communications sur cinq grands thèmes : les biomarqueurs permettant l’immunomonitoring, l’innovation thérapeutique avec les anticorps anti-CD38, les modalités de suivi à distance, la qualité de vie et les considérations éthiques d’équité des soins. Il s’agit de l’année de la maturité pour les biomarqueurs que sont la charge virale TorqueTenoVirus et l’ADN libre circulant du donneur (dd-cfDNA). L’utilisation des anti-CD38 en désimmunisation et pour le traitement du rejet dit humoral est prometteuse et laisse présager des essais cliniques à venir. Le monitoring à distance des patients transplantés, via des applications dédiées, suggère des pistes pour optimiser la logistique des soins tout en améliorant leur qualité. Cette notion de qualité de vie, exprimée par les patients, prend par ailleurs une place prépondérante dans la recherche en transplantation rénale. Elle est associée à la composition du microbiote, qui s’ouvre donc comme une cible thérapeutique potentielle. Des considérations éthiques nous amènent enfin à réfléchir à la qualité des soins chez les femmes transplantées rénales, qui reste en 2024 insuffisante comparativement aux hommes.