"Impossible logics of the living and love of life in Jacques Derrida" « Logiques impossibles du vivant et amour de la vie chez Jacques Derrida » En Fr

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7 octobre 2021

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Charles Ramond, « « Logiques impossibles du vivant et amour de la vie chez Jacques Derrida » », HAL-SHS : philosophie, ID : 10670/1.83by7a


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Résumé En Fr

Right up to his very last work, L’animal que donc je suis / The Animal That Therefore I am, Derrida showed a constant concern for animals, and more generally for the living. Nevertheless, as we try to show in this text, he constantly refused to recognise a specificity of the ‘living’, by integrating it, for example, in the Seminar ‘La vie la mort / Life and Death’, under the more general reign of the ‘trace’ and ‘survival’, by means of a severe critique of the theses of the biologist François Jacob. Paradoxically, this gesture brings Derrida closer to Descartes, who denied any specificity to the living by considering animals, like everything else, as ‘machines’; or to Spinoza, who denied any specificity to the living by integrating it into the general law of encounters, alliances and destructions of ‘singular things’. In his own way, then, Derrida would be joining the two philosophers of modernity who have always refused to dialectise life and death, or even to accord value or significance to the death of living beings. In conclusion, we try to understand why, in his personal life, Derrida nevertheless attached such manifest and particular importance to the ‘living-beings’, and especially to a certain ‘living-feminine’ (« La vivante »).

Jusqu’à son tout dernier ouvrage, L’animal que donc je suis, Derrida a montré une constante préoccupation envers les animaux, et plus généralement envers le vivant. Néanmoins, comme nous essayons de le montrer dans ce texte, il a constamment refusé de reconnaître une spécificité au « vivant », en l’intégrant par exemple, dans le Séminaire « La vie la mort », sous le règne plus général de la « trace » et de la « survie », par le biais d’une critique sévère des thèses du biologiste François Jacob. Ce geste rapproche paradoxalement Derrida de Descartes, qui refusait toute spécificité au vivant en considérant les animaux, comme toute chose, comme des « machines » ; ou encore de Spinoza, qui refusait toute spécificité au vivant en l’intégrant à la loi générale des rencontres, alliances et destructions des « choses singulières ». Derrida rejoindrait donc à sa façon les deux philosophes de la modernité qui ont toujours refusé de dialectiser la vie et la mort, ou même d’accorder valeur ou signification à la mort des êtres vivants. En conclusion, nous essayons de comprendre pourquoi, dans sa vie personnelle, Derrida a néanmoins accordé une importance si manifeste et si particulière aux « vivants », et tout particulièrement à une certaine « vivante ».

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