Recognition and use of organic and non-organic materials as percussive material from the Acheulean : application to the Cagny-l'Epinette site (MIS 9/10, Somme, France) Reconnaissance et utilisation des matériaux organiques et non-organiques comme matière percutante dès l'Acheuléen : application au gisement de Cagny-l'Epinette (MIS9/10, Somme, France) En Fr

Résumé En Fr

In northern France, during the Lower Palaeolithic, Senonian flint (Coniacian A, B and C stages) is widely used for manufacture of a wide range of flint tools including handaxes of varying shapes and technological characteristics. In these archaeological collections, the presence and use of hard percussors is widely accepted. To a lesser extent, bone, plant and soft mineral (sandstone) percussors have been attested but are undocumented. At the Cagny-l'Épinette site (MIS 9), five of these percussors were present over the 300m² excavated, and the artefacts from unit 1 formed the study for this thesis. Beforehand, in the absence of a basic reference framework for the percussion stigmata on the Senonian flint and the natural marks on the deer antlers, we decided to build it. We detail four experiments in bifacial shaping using tangential percussion with a percussor of a different nature and shape for each experiment, such as a hard mineral percussor (flint pebble with worn cortex), a soft mineral percussor (sandstone) and a soft organic from unaltered and from worn-out animal (deer). An analysis grid and a study protocol enabled us to control as many stigmata as possible, as well as the intrinsic characteristics of a percussor and the knapper (position, gesture, holding of the bifacial specimen). We then compared our experimental results with the archaeological collection at Cagny-l'Épinette, confirming that all these types of percussors were present from the Acheulean period onwards.

Dans le Nord de la France, le silex du Sénonien (étages du Coniacien A, B et C) est utilisé pour les chaines opératoires de débitage et de façonnage des principaux sites acheuléens du bassin de la Somme. Dans ces sites du MIS 8 à 12-13, la chaine de façonnage est la chaine opératoire prépondérante délivrant la plupart du temps, une large gamme morphologique d'outils bifaciaux. Dans ces collections archéologiques, la présence et l'utilisation des percuteurs durs est largement admise. Dans de moindres proportions, les percuteurs en matière osseuse, d'origine végétale et les tendres minéraux (grès) sont attestés mais non encore démontrés. Sur le site de Cagny-l'Épinette (MIS 9), quatre de ces percuteurs sont présents sur les 300m² fouillés et les artefacts provenant de l'ensemble 1 ont constitué les matériaux d'étude de cette thèse. Au préalable, sans référentiel de base sur les stigmates de percussion sur le silex sénonien et les traces naturelles sur les bois de cerf, nous avons décidé de les bâtir. Nous détaillons quatre expérimentations de façonnage bifacial à percussion tangentielle avec un percuteur de nature et de forme différente. Nos expérimentations testent le percuteur dur minéral (galet de silex à cortex usé), le tendre minéral (grès), le tendre organique animal frais et usé (cerf). Une grille d'analyse et un protocole d'étude nous permettent de maîtriser le maximum de stigmates, de caractères intrinsèques à un percuteur et au tailleur (position, geste, tenue de la pièce bifaciale). Puis nous avons confronté nos résultats expérimentaux à la collection archéologique de Cagny-l'Épinette affirmant que tous ces types de percuteurs sont présents dès l'Acheuléen.