10 mai 2023
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Irene Avola, « L’archéologie au service des identités nationales : pourquoi faudrait-il détruire les collections de moulages d’art antique ? », HAL-SHS : histoire de l'art, ID : 10.46298/societes-plurielles.2023.11290
À l’instar de l’Allemagne et à partir des années 1870, le moulage d’art antique fait l’objet d’un véritable « transfert culturel » en France et en Italie. Ce processus qui témoigne de l’émergence de l’archéologie en tant que science, s’insère dans le cadre plus vaste d’une modification de l’enseignement supérieur et d’une construction (dans le cas de l’Italie) ou d’un redressement de la nation (en France). Cependant, le processus de consolidation de l’État-nation se fonde sur un autre mécanisme culturel engendré par la mondialisation‑globalisation, à savoir l’« invention de la tradition ». Tels sont les cas notamment du « mythe de la Grèce blanche » ou de celui de la « Romanité » qui peuvent offrir des arguments suffisants pour justifier la destruction des collections de moulages d’art antique.