Huysmans et les Genres littéraires

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La Licorne n° 90, Presses Universitaires de Rennes2010, 372 pagesISBN 978-2-7535-1009-8 - 20 €Commande : http://www.pur-editions.fr/detail.php?idOuv=2311. Disponible aussi en librairie.Actes du colloque organisé par Jean-Marie Seillan à l'UFR Lettres de Nice les 18, 19 et 20 octobre 2007, dans le cadre du CTEL et avec le concours de Gilles Bonnet (groupe Marge, Lyon III).*Si À rebours fascine encore aujourd’hui, c’est aussi comme chimère générique, roman expérimental où viennent précipiter divers codes et cadres. L’œuvre profuse de J.-K. Huysmans échappe enfin aux taxinomies rassurantes héritées d’une lecture à dominante biographique. C’est un faisceau de tensions, liant production, édition et réception des textes littéraires, discernant choix esthétiques personnels et contraintes conjoncturelles, qu’il faut considérer pour échapper au carcan d’une appréhension purement essentialiste du genre.Le présent volume se propose d’interroger à nouveaux frais l’œuvre de Huysmans en termes de pratiques, conscientes et choisies, de genres littéraires. L’écrivain paraît en effet soucieux, tout au long d’un sinueux parcours qui le mena du Drageoir aux épices (1874) aux Foules de Lourdes (1906), de situer ses textes – ou de les égarer – sur l’échiquier générique. Adepte du poème en prose, acteur privilégié de la crise du roman, du renouveau de la pantomime, nouvelliste, critique d’art, hagiographe, il interroge le lieu de la littérature à la fin du dix-neuvième siècle en le vouant, le confort des lecteurs dût-il en pâtir, à un incessant débord des frontières génériques.Table des matièresAvant-proposI. Genres et position(s) dans le champ littéraireJean-Marie SEILLAN : « Huysmans, les genres littéraires et le marché de la librairie »Sylvie DURAN : « Mauvais genres.Petite contribution génétique à la question générique »Philippe BARASCUD : « La lettre de remerciement dans la correspondance de Huysmans »Christian BERG : « Joris-Karl Huysmans, préfacier des Rimes de joie de Théo Hannon »II. Poétique du romanAsma JOUINI :«Les Sœurs Vatard : œuvre de disciple ou de maître »Bertrand BOURGEOIS : Maison-musée et hybridité générique : l’exemple d’À rebours »Eléonore REVERZY : « Huysmans et le roman psychologique »Gilles BONNET : « Huysromans »III. Débords du romanJérôme SOLAL : « Quand le roman dégénère »Stéphanie GUÉRIN-MARMIGERE : « Le roman d’érudition et ses rapports avec l’Encyclopédie médiévale dans La Cathédrale de Joris-Karl Huysmans »Joëlle BONNIN-PONNIER : « La nourriture chez Huysmans : de la prose à la poésie, ou le hareng dans tous ses états ».IV. Le poème en proseSylvie THOREL-CAILLETEAU : « Croquis parisiens, le parti des fleurs chétives »Kazuya TSUKIYAMA : « Le poème en prose, un genre littéraire contre la bourgeoisie »Henri SCEPI : « Transposition et transgénéricité : Huysmans et le poème en prose »Alice DE GEORGES-MÉTRAL : « Pour une poétique des « Paraphrases » dans Croquis parisiens »V. Presse et proseSilvia DISEGNI : « Huysmans : poésie en prose et journalisme »Alexia KALANTZIS : « Huysmans chroniqueur : l’influence de l’écriture en revue sur l’évolution des genres dans l’esthétique de Huysmans »Jonathan DEVAUX : « Croquis parisien et/ou « chronique parisienne » : un exemple d’hybridité générique dans le recueil des Croquis parisiens (1880) de Huysmans »VI. Récits brefsDaniel GROJNOWSKI : « Huysmans et la nouvelle »David BAGULEY : « À vau-l’eau : pauvreté narrative, richesse générique »Per BUVIK : « Huysmans à l'étranger. À propos de ses voyages en Allemagne et en Hollande »VII. La pantomimeAriane MARTINEZ : « La pantomime ou l’impertinence générique. Pierrot sceptique (1881) de Léon Hennique et Joris-Karl HuysmansMorgane LERAY : « Pour une poétique polyphonique. L’héroï-comique, la pantomime et le monologue fumiste comme éléments de l’hybridité générique de l’œuvre huysmansienne »VIII. Genres littéraires et spiritualitéGaël PRIGENT : « Huysmans et la prière »Philippe MARTY : « Les deux noms propres et l’adjectif . Le genre « aise » de l’hagiographie selon Sainte Lydwine de Schiedam »Marie-Françoise MELMOUX-MONTAUBIN : « Sainte Lydwine, une hagiographie problématique »