Recommandations pour l’administration d’oxytocine au cours du travail spontané. Texte court des recommandations

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2017

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C. Dupont et al., « Recommandations pour l’administration d’oxytocine au cours du travail spontané. Texte court des recommandations », Revue de Médecine Périnatale, ID : 10670/1.83yaqh


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Objectifs – Définir les stades du travail spontané, préciser les indications, les modalités et l’efficacité de l’administration d’oxytocine ainsi que décrire les effets indésirables maternels, fœtaux et néonataux liés à cette administration. Méthode – Revue systématique de la littérature à partir de la base de données Medline interrogée jusqu’en mars 2016 et complétée par une recherche sur les sites des sociétés savantes. Résultats – Le premier stade débute par une phase de latence, définie par des contractions utérines (CU) entraînant une modification du col jusqu’à 5 cm de dilatation, et se termine par une phase active, de 5 cm à dilatation complète. Le deuxième stade débute par la phase de descente et se termine par la phase d’expulsion. En phase de latence, il est recommandé de ne pas intervenir à titre systématique. Une pose précoce d’analgésie péridurale est possible sans attendre la phase active du travail et, dans ce cas, il est recommandé de ne pas associer de façon systématique une administration d’oxytocine. En phase active du premier stade, une dystocie dynamique est définie par une vitesse de dilation inférieure à 1 cm/4 heures de 5 à 7 cm ou inférieure à 1 cm/2 heures de 7 cm à dilation complète. En cas de dystocie dynamique en phase active, il est recommandé de pratiquer une amniotomie en première intention. En l’absence d’amélioration une heure après l’amniotomie, une administration d’oxytocine peut être réalisée. En cas de prolongation du deuxième stade au-delà de deux heures, il est recommandé d’administrer de l’oxytocine pour corriger une absence de progression de la présentation. En cas de dystocie dynamique, l’oxytocine doit être administrée à un débit initial de 2 mUI/min, augmentée par palier de 2 mUI/min en respectant un délai de 30 minutes, et sans dépasser un débit de 20 mUI/min. Les effets indésirables maternels rapportés concernent l’hyperactivité utérine, la rupture utérine et l’hémorragie du post-partum. Les effets indésirables fœtaux discutés concernent les anomalies du rythme cardiaque fœtal (RCF) liées à une hyperactivité utérine, l’hyponatrémie, l’ictère néonatal, les difficultés de succion et l’autisme. Conclusion – L’administration d’oxytocine durant le travail spontané ne doit pas être considérée comme une prescription anodine. L’état actuel des connaissances doit inciter les acteurs de la périnatalité à la plus grande vigilance. L’administration d’oxytocine durant le travail spontané expose la mère et le fœtus à des effets néfastes pouvant avoir des conséquences à court terme et possiblement à long terme. Ses modalités d’administration doivent faire l’objet d’un protocole. Sa prescription et le consentement de la mère doivent être précisés dans son dossier médical.

Objectives – To define the different stages of spontaneous labour. To determine the indications, modalities of use and the effects of administering synthetic oxytocin. And to describe undesirable maternal and perinatal outcomes associated with the use of synthetic oxytocin. Method – A systematic review was carried out by searching Medline database and websites of obstetrics learned societies until March 2016. Results – The 1st stage of labour is divided in a latence phase and an active phase, which switch at 5 cm of cervical dilatation. Rate of cervical dilatation is considered as abnormal below 1 cm per 4 hours during the first part of the active phase, and blow 1 cm per 2 hours above 7 cm of dilatation. During the latent phase of the first stage of labour, i.e. before 5 cm of cervical dilatation, it is recommended that an amniotomy not be performed routinely and not to use oxytocin systematically. It is not recommended to expect the active phase of labour to start the epidural analgesia if patient requires it. If early epidural analgesia was performed, the administration of oxytocin must not be systematic. If dystocia during the active phase, an amniotomy is recommended in first-line treatment. In the absence of an improvement within an hour, oxytocin should be administrating. However, in the case of an extension of the second stage beyond 2 hours, it is recommended to administer oxytocin to correct a lack of progress of the presentation. If dynamic dystocia, it is recommended to start initial doses of oxytocin at 2 mUI/min, to respect at least 30 min intervals between increases in oxytocin doses delivered, and to increase oxytocin doses by 2 mUI/min intervals without surpassing a maximum IV flowrate of 20 mUI/min. The reported maternal adverse effects concern uterine hyper-stimulation, uterine rupture and postpartum haemorrhage, and those of neonatal adverse effects concern foetal heart rate anomalies associated with uterine hyper-stimulation, neonatal morbidity and mortality, neonatal jaundice, weak suck/poor breastfeeding latch and autism. Conclusion – The widespread use of oxytocin during spontaneous labour must not be considered as simply another inoffensive prescription without any possible deleterious consequences for mother or foetus. Conditions for administering the oxytocin must therefore respect medical protocols. Indications and patient consent have to be report in the medical file.

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