Oisiveté de riches, oisiveté de pauvres. L’économie politique et la figure polémique de l’oisif dans la deuxième moitié du 18e siècle

Fiche du document

Date

2022

Discipline
Type de document
Périmètre
Langue
Identifiant
Collection

Cairn.info

Organisation

Cairn

Licence

Cairn




Citer ce document

Jordan Messerlé, « Oisiveté de riches, oisiveté de pauvres. L’économie politique et la figure polémique de l’oisif dans la deuxième moitié du 18e siècle », Dix-huitième siècle, ID : 10670/1.8425nr


Métriques


Partage / Export

Résumé Fr En

Cet article analyse la compréhension de l’oisiveté dans la deuxième moitié du 18e siècle par l’économie politique physiocratique et certaines de ses critiques. Le problème se pose différemment selon qu’elle envisage l’oisiveté du « pauvre » ou du « riche ». La première invite à raisonner sur les causes d’une inactivité forcée, alors que la seconde interroge l’utilité sociale d’hommes dont les revenus assurent l’existence sans procéder du travail. La réflexion économique marginalise alors l’interprétation morale de l’oisiveté du pauvre. Toutefois, des querelles émergent quant au rôle de l’oisiveté des plus riches : soit que l’on considère l’utilité de leurs dépenses ; soit que l’on avance que la source de leurs revenus – une répartition inégale de la propriété – prive le pauvre d’emploi.

This articles analyses the understanding of idleness in the second half of the eighteenth century looking at the political economy of physiocracy and some of its indictments. The issue is different whether it is looked at from the point of view of the poor or the wealthy. The former invites a study of the causes of forced inactivity, whereas the latter raises the problem of the social utility of men whose revenues guarantee a living, which does not come from labour. The economic reflection marginalizes therefore the moral interpretation of the idle poor. Nevertheless quarrels still emerged about the role of idleness in the wealthiest, with some arguing about the use of their spending and others affirming that the source of their revenues (an unequal distribution of property) deprived the poor of employment.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en