16 juin 2009
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Gilles del Vecchio, « La vision de la femme dans le Corbacho d'Alfonso Martínez de Toledo », HAL SHS (Sciences de l’Homme et de la Société), ID : 10670/1.8443dd...
La femme n'inspire pas de vision nuancée chez les auteurs médiévaux. Elle est admirée à l'extrême ou critiquée sans modération. Le texte biblique suggérait déjà ce type de vision binaire en opposant Ève à la Vierge. L'amour courtois poussera l'admiration vouée à la femme jusqu'à la diviniser. Par réaction, un mouvement misogyne se mettra en place, récupérant tous les clichés véhiculés par une longue tradition. Ces lieux communs sont tellement admis de tous que la démonstration n'est plus à effectuer. C'est bien ce que suggère la structure des chapitres de la deuxième partie du Corbacho. Martínez de Toledo s'emploie à dresser un portrait moral type qui laisse supposer que la femme est un être synthétique sans nuances. La caricature consiste à considérer que les défauts recensés chez l'une d'elles sont applicables à l'ensemble des femmes sans exception.