2013
Cairn
« Le disque de Berteaucourt-les-Dames (cité des Ambiens) et les listes gravées sur cadrans solaires portatifs pour voyageurs dans le monde romain », Revue du Nord, ID : 10670/1.84ed47...
Les cadrans solaires fixes sont assez nombreux, on en compte désormais plus de 540. En revanche, même si Vitruve, dans son traité De architectura, 9, 8, 1, signale aussi l’existence d’ horologia uiatoria et pensilia, d’horloges de voyage et d’horloges à suspendre, on sait qu’ils sont plus rares : on n’en recense actuellement que vingt-cinq exemplaires. Ils sont portatifs, petits objets faciles à glisser dans un sac de voyage, faits en alliage cuivreux ou en os. Objets de prestige ou véritablement utiles, Vitruve explique que les notices circulaient dans tous l’Empire et le mode de fabrication variait en fonction des modèles que l’on souhaitait obtenir. Classés en six types différents, ils peuvent être adaptés à une seule latitude ou instruments plus sophistiqués, ils pouvaient aussi présenter un système s’adaptant en fonction de la latitude où l’on se trouvait. Le dernier type (type 6) entre dans cette dernière catégorie et se présente sous forme d’un disque en alliage cuivreux comportant une liste de toponymes. La lecture de ces listes doit être vérifiée, comme nous le faisons ici pour le disque de Berteaucourt-les-Dames, pour mieux comprendre le choix des lieux gravés, la motivation de leur gravure, le profil de leur propriétaire... Ces listes sont aussi de précieuses sources d’informations sur la perception du monde dans l’Antiquité.