Une habitante de la rue Pierre Saxy raconte l'inondation de son logement survenue à Arles en décembre 2003

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Crue du Rhône et inondation à Arles, décembre 2003 : témoignages de sinistrés

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Jean-Marc Mariottini et al., « Une habitante de la rue Pierre Saxy raconte l'inondation de son logement survenue à Arles en décembre 2003 », Ganoub, archives sonores de la recherche, ID : 10670/1.84mlpn


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Lorsqu'on l'a prévenue qu'une petite inondation allait avoir lieu, l'informatrice a préféré déplacer ses voitures à Pont-de-Crau. Elle avait été préalablement victime de l'inondation de septembre de la même année. A cette époque, elle avait déjà subi des pertes matérielles. Le soir de la catastrophe, elle a prévenu des amis et sa famille de se mettre à l'abri. Elle et son fils de 26 ans ont monté à l'étage certaines affaires et en ont mis d'autres en hauteur. L'eau est arrivée par les égouts. Au bout d'un moment, l'électricité a sauté. Sa maison s'est remplie d'eau très rapidement. Elle est montée à 1m40. Elle n'a pas eu beaucoup de contact avec l'extérieur car elle économisait la batterie de son téléphone portable. Le soir même, des voisins ont été évacués, mais elle n'a pas voulu l'être. Des liens différents de la vie quotidienne se sont créés entre son fils et elle lors de cette soirée. Durant les trois jours où elle est restée chez elle, l'eau ne bougeait pas. Le lendemain de l'inondation, elle a été impressionnée par le silence, la saleté de l'eau, l'odeur de la terre et du fer, et les objets qui flottaient dans son jardin. L'informatrice et ses voisins sortaient sur leur balcon pour discuter entre eux. Elle raconte quelques anecdotes à propos des animaux, notamment une avec la truie d'un voisin qui était apeurée par la situation. Elle a décidé de partir le samedi. Les pompiers qui passaient dans le quartier une à deux fois par jour l'ont évacuée. Elle s'est faite hébergée par ses parents à Saint-Martin-de-Crau. Lors de sa dernière journée chez elle, l'informatrice et son fils s'occupaient différemment de la vie quotidienne. Son fils est revenu une seule fois quand l'eau n'était pas encore partie pour récupérer ce qu'il pouvait de nourriture. L'informatrice a pu retourner chez elle le samedi suivant et l'eau avait complètement disparu de sa maison et de son jardin. Ce qui a été le plus rebutant pour elle à son retour a été la boue qui s'était incrustée partout. Elle a nettoyé sa maison au karcher et à la raclette. De nombreuses personnes sont venues l'aider. L'eau étant restée longtemps dans la maison, les murs étaient imbibés et ont mis du temps à sécher. L'odeur et la boue sont également restées longtemps. Ce qu'elle a perdu de plus cher a été une commode en bois, qu'elle a du jeter. Son mari a été peiné car il a perdu sa collection de disques. Son fils a été le plus touché car sa chambre était au rez-de-chaussée. L'informatrice vit dans cette maison depuis 1988. Elle n'avait jamais vécu d'inondation comme celle-ci. Pour elle, le Rhône est important aux niveaux économique et esthétique. Elle aime également le voir lorsqu'il est en crue. Il est alors effrayant. Pour elle, l'inondation est due au fait qu'une trémie de la SNCF à cassé.

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