2022
Cairn
Marion Schaefer et al., « De la progression de l’endoscope à la résection : tous à l’eau ! », Hépato-Gastro & Oncologie Digestive, ID : 10670/1.85d6e7...
Après la démocratisation du CO2, l’endoscopie sous-marine marque une étape importante dans l’amélioration des techniques d’endoscopie. Elle tient une place de choix en endoscopie diagnostique, grâce à une meilleure tolérance des examens et une amélioration des critères qualité tels que le taux d’intubation cæcale, la qualité de préparation et le taux de détection des adénomes. La technique à privilégier est celle de l’échange d’eau, dont les performances sont supérieures à la progression en immersion simple. La mucosectomie sous-marine permet de réséquer des polypes, notamment sessiles ou plans, sans injection sous muqueuse préalable, avec une distension colique minimale et une mise à distance de la musculeuse par l’effet de flottaison des lésions. La mucosectomie sous-marine permet d’améliorer les taux de résection monobloc et R0 comparativement à la mucosectomie standard, sans augmenter le risque de complication notamment de perforation. Cette technique est également réalisable en sécurité à l’étage duodénal. Les techniques sous-marines ont également un avantage écologique puisqu’elles diminuent la quantité de matériel utilisé et peuvent être réalisées avec de l’eau bactériologiquement maitrisée plutôt que de l’eau stérile. L’endoscopie sous-marine doit donc s’implanter au quotidien dans nos unités d’endoscopie digestive !