L'objectivité de l'art à l'épreuve du goût : Démocratisation culturelle, éclectisme et esthétique populaire

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2014

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Emmanuelle Glon, « L'objectivité de l'art à l'épreuve du goût : Démocratisation culturelle, éclectisme et esthétique populaire », Raisons politiques, ID : 10670/1.86d1ku


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Le goût esthétique peut-il être réduit à une préférence culturelle incarnée ? Que la promotion d’un certain type de valeur esthétique dépende d’un contexte – qu’il soit social, économique, idéologique, générationnel, etc. – où s’actualisent des dispositions, a été largement popularisée par la sociologie de culture, d’inspiration bourdieusienne en particulier. Mais il reste à expliquer la façon dont elles s’actualisent. Sur le plan théorique, il faudrait notamment se demander si les propositions esthétiques utilisant des concepts d’évaluation, comme par exemple « original », « beau », « innovant », « complexe », etc., peuvent avoir une valeur de vérité. Il y a des valeurs épistémiques, comme la modération, le jugement, l’intelligence, le scrupule, etc. Qu’en est-il des valeurs esthétiques ? Même si les valeurs esthétiques ne sont pas applicables à tout le monde et dans n’importe quel contexte, nous défendons l’idée que nos jugements esthétiques peuvent être valides, autrement dit objectivement valables. L’article propose d’ouvrir le dialogue entre les sciences cognitives et de la sociologie de la culture. Dans la première partie, nous présentons un aperçu des approches existantes développées en sociologie des pratiques culturelles. Puis, après avoir exposé ces approches, nous proposons de les confronter à une analyse épistémologique plus large de la causalité sociale, entre réductionnisme et contextualisme. Dans la dernière partie, nous exposons brièvement « l’hypothèse de l’esthétique populaire », laquelle désigne comme d’autres types de connaissances implicites tels que « la physique populaire », nos interactions spontanées avec un certain type d’objet, à savoir les objets esthétiques.

Objectivity of art and the challenge of taste: democratization of culture, eclecticism and folk aestheticsIs aesthetic taste just a matter of embodied cultural preference? It is commonplace that the promotion of a certain kind of aesthetic value depends on the context, be it social, economic, ideological, generational, etc., in which dispositions are actualised. This idea has been widely popularised by cultural sociology, Bourdieu’s work especially. Now, how it matters is not clear. One theoretical topic is to ask whether aesthetic propositions using evaluative concepts, such like “original”, “beautiful”, “innovative”, “complex”, etc., can have a truth value. There are epistemic values, such as moderation, judgment, intelligence, scruple, etc. What about aesthetic values? Even though aesthetic values are not applicable to everyone everywhere, yet there is a sense in which our aesthetic judgments are valid. The article proposes to open the dialogue between cognitive science and cultural sociology. In the first section, I present an overview of the existing approaches developped in sociology about cultural practices. Then, after outlining these approaches, I engage them in a broader epistemological analysis of social causality, between reductionism and contextualism. In the final section, I briefly expose the “folk aesthetics hypothesis”, which, similar to other kind of implicit knowledge, such like “folk physics”, defins the spontaneous interaction with a certain kind of object – that is aesthetic objects.

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