2002
Cairn
Ferdinando Cancelli et al., « La sédation en phase terminale: une expérience à domicile », InfoKara, ID : 10670/1.87143i
En soins palliatifs, la sédation est un procédé pharmacologique aboutissant à la perte de conscience du patient qui souffre de symptômes ne pouvant être soulagés par d’autres moyens thérapeutiques. La population étudiée comprenait les patients cancéreux faisant partie d’un réseau de soins palliatifs coordonnés à domicile. Sur les 726 patients suivis, 41 ont nécessité le recours à une sédation, soit 5,65%. 26 étaient des hommes et l’âge moyen était de 65 ans (28-83). La majorité des patients souffrait d’un cancer métastatique, 18 étaient complètement informé de leur maladie, 11 partiellement et 12 peu ou pas du tout. 9 souffraient d’une dépression. L’agitation a constitué le motif principal justifiant la sédation (n = 24), puis la douleur (n = 13) et la dyspnée (n = 12). C’est le médecin qui a proposé la sédation dans 37 cas alors que 4 patients en ont fait eux-mêmes la demande. Les médicaments utilisés ont compris le plus souvent la morphine, parfois les benzodiazépines et les neuroleptiques et le décès est survenu en moyenne 68 heures après le début de la sédation. Cette manœuvre thérapeutique ultime est donc peu souvent nécessaire dans notre pratique mais elle oblige à la distinguer très clairement d’un geste à visée euthanasique dans le respect de la règle du double effet.